« Les
Elégies de Duino » est sans conteste son oeuvre maîtresse.
Ce recueil souligne le désarroi de la créature humaine qui se sent étrangère dans un monde abandonné par la beauté et par le sacré.
Hantée par la fuite du temps et de la mort, elle se révèle impuissante à participer pleinement à la vie universelle.
Dans ces conditions, le rôle du poète s'impose : il doit s'efforcer de rendre compte de ce jaillissement de l'existence dont la saisie est seule capable de faire reculer l'angoisse.
Rilke prolonge cette réflexion dans les « Sonnets à Orphée » : où il magnifie la mort en célébrant le souvenir d'une jeune fille morte à l'âge de dix-neuf ans.
Cette réflexion sur la mort atténue ainsi l'angoisse et permet de libérer la liesse que l'on doit ressentir à être au monde.
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