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Critique de YvPol


En corrigeant des copies, Anne Robatel, professeure d'anglais en classe préparatoire, voit apparaître un point médian. Elle commence alors à coucher sur le papier ses réflexions sur ce fameux point, sur le féminisme sur sa manière d'enseigner et petit à petit, elle écrit un essai.

Soyons sincère, lorsque j'ai lu le titre, je me suis longuement interrogé sur ce point médian. Bon, j'ai pensé à un truc cochon, mais ça ne fonctionnait pas, il a donc fallu que j'ouvre ce tout petit livre pour comprendre qu'on parlait d'écriture inclusive. Et donc de féminisme. Et donc des "règles de grammaire qui codifient actuellement la langue française [et qui] sont le produit d'une histoire. Et il se trouve que cette histoire recoupe, par moment, l'histoire de l'infériorisation politique et sociale des femmes." (p.29). Anne Robatel, à partir d'anecdotes personnelles et de lectures ou d'interviouves, construit son essai, livre ses réflexions avec lesquelles je suis souvent en accord, et compare l'anglais et le français et notamment la manière de passer de la première langue à la seconde en traduisant les déterminants neutres : they = ils ou elles ou ils.elles ? Elle convoque Shakespeare, Viginia Woolf, Simone de Beauvoir, tacle gentiment Alice Zeniter qui "évoque le "lecteur" auquel elle s'adresse sans mentionner la lectrice" même si, bien sûr, "le mot "lecteur" renvoie à l'universel et englobe les lectrices". Me voilà donc bien embêté, moi qui parle souvent de lecteur, il va falloir que je me mette au point médian... (dommage que ça ne soit pas cochon)

Je ne suis pas un grand lecteur -là, je peux c'est juste moi- d'essais, mais celui-ci m'a plu, parce qu'il est aisé d'accès, Anne Robatel a la bonne idée de ne pas truffer son texte de mots compliqués -c'est sa maman qui le lui a appris-, et malgré le thème "important mais pas grave"-c'est sa dédicace qui le dit-, le ton est plutôt léger, parfois drôle, juste ce que j'aime dans une discussion, les sentencieux, les intellectuels qui usent d'une langue compréhensible uniquement par les initiés me gavent, pour parler moderne.
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