Rebecca laissa échapper un soupir et baissa les yeux.
— Difficile de ne pas souhaiter être normale quand on a été un phénomène toute sa vie...
— Tu n'es pas un phénomène. Tu es normale. Mais pourquoi cela devrait-il t'empêcher d'être spéciale?
Plus l’attirance physique est forte entre un homme et une femme, plus leur satisfaction sexuelle sera grande.
Beaucoup d’hommes n’accepteraient pas aussi facilement d’être battus par une femme à leur propre jeu.
Bon gré mal gré, Rebecca était taillée pour l’étude, les livres, le recoupement des faits, la théorie… Née dans ce milieu, élevée dans ce but, elle était le brillant rejeton d’un couple de parents qui l’avaient si bien conditionnée et placée sur les rails choisis par eux qu’il lui avait fallu devenir adulte avant d’oser la moindre remise en cause.
On se sent parfois mieux après avoir pleuré.
Shane était un homme trop physique, trop sensuel, trop séducteur, pour qu’une femme comme elle, qui commençait à peine à explorer sa propre sexualité, pût se risquer à le côtoyer longtemps. De même, il lui faudrait se montrer vigilante et ne pas laisser son esprit s’attarder sur les effets stupéfiants qu’avaient eus sur elle ses caresses et ses baisers.
Heureusement, l’argent n’avait jamais été un problème pour elle, et ne risquait pas d’en devenir un, quand bien même elle choisirait de ne pas reprendre son travail au terme de son congé sabbatique. Cette indépendance financière lui permettait de s’adonner librement à son hobby, de consacrer tous ses efforts à mettre en place cette vie nouvelle à laquelle elle aspirait.
Sans être comme elle docteur en psychologie, il n’était guère difficile d’imaginer qu’une personnalité d’apparence aussi monolithique ne pouvait que masquer les tourments d’une femme beaucoup plus fragile et complexe…
Vous savez, ce n’est pas en contemplant ce lave-vaisselle toute la nuit qu’il va se remplir…
Tout le monde se pose des questions sur sa famille, sur ses origines…