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Citations sur Petits combattants (7)

Le cerveau a la dimension de l'usage qu'on en fait. Si on l'utilise peu, les neurones inemployés meurent petit à petit; et si on l'utilise beaucoup, ceux qui sont endormis peuvent même se désengourdir. (p39)
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Les souvenirs sont facétieux, ils n’en font qu’à leur tête. Quand tu veux te souvenir de quelque chose, tu peux t’y appliquer toute la nuit et il ne se passe rien ; quand tu es occupée à autre chose, pan ! il en apparaît un et c’est comme si un inconnu te collait une gifle en pleine rue sans raison. On a beau s’être entraîné tous les jours pendant longtemps, c’est peine perdue. (p. 65-66)
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« Petits combattants » de Raquel Robles
En 1976, la dictature militaire s’installe en Argentine, avec ses innombrables « disparus », ses fusillés, ses prisonniers politiques et ses nombreux exilés. « Le Pire » est une fable dans laquelle longtemps la narratrice se réfugiera : « j’ai pensé qu’on m’avait frappée et que je m’étais évanouie ». En fait ses parents, des combattants simples citoyens, étaient hissés dans une voiture vert olive et disparaissaient en pleine nuit. Aurait-elle pu ne rien voir ?!? Avec leur grand-mère juive, survivante du ghetto de Varsovie, dont la douleur « occupe toute la tête », ils sont recueillis par leur oncle et tante. Cela se passe comme s’il y avait eu un incendie et qu’ils avaient tout juste sauvé leurs vies, sans rien emporter avec eux. Désormais ils appartiennent à une famille à qui le « Pire » est arrivé. La Petite est à l’école primaire et son frère en maternelle. Ils avaient reçu la meilleure éducation politique et ont l’étoffe de leaders. Ils vont savoir se dominer, ne pas pleurer, dissimuler, résister et dans ce camouflage tous vont trouver leur compte. Ils vont aussi s’efforcer à ne pas se laisser surprendre par le moindre souvenir, sans toutefois toujours y parvenir. Ce roman se situe dans la tête et dans le corps d’une enfant d’une dizaine d’années, très volontaire et courageuse, dotée d’une grande maturité, déjà investie par une forte conscience politique. Ces Petits sont des combattants portés par l’espoir de retrouver un jour leurs parents. La fin inéluctable, longtemps repoussée, se dessine au fil des dernières pages. Ce roman porte un regard puissant et sensible sur une enfance volée. A cette même époque les paroles de Françoise Dolto envahissaient les ondes de la radio française, et à n’en pas douter, ces enfants auront accompli un acte de résilience si cher à l’un de nos autres psychiatres, Boris Cyrulnik.

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Avec l'Ennemi, on perd quand on ne gagne pas, c'est pour ça que ma grand-mère n'a pas voulu prendre de risque. Quand on a presque tout perdu, ce qui nous reste est très important : c'est ce qui fait qu'on n'a pas tout perdu.
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Je savais parfaitement que la religion était l’opium du peuple. Je n’étais pas bien sûre de ce qu’était l’opium, sans doute quelque chose de très mauvais, qui une fois avalé par le peuple retardait irrémédiablement le Processus révolutionnaire. Non seulement dieu n’existait pas, mais croire en son existence nous causait du tort à tous. Je savais aussi que nous étions en train de traverser une période de Résistance et qu’il fallait dissimuler. Il était évident que le Peuple avait l’opium sur l’estomac parce que le Processus révolutionnaire était très en retard. Et personne ne semblait se rendre compte que la Révolution était au bout du chemin. Il se pouvait que les activités de simulation soient en train de porter leurs fruits, mais c’est justement là le problème de la clandestinité : il n’y a personne à qui poser la question. (p. 27)
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Quand il vous est arrivé "le Pire", vous êtes très sensibilisés. (p 40)
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Ce qui est grave ce n'est pas de perdre une bataille, ce qui est grave c'est de perdre sa dignité.
La dignité.C'était visiblement plus important que la vie.
(p22)
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