Je sors mitigée de cette lecture qui présente presque autant de défauts que de qualités.
Parmi les éléments qui m'ont gênée on compte : les patronymes des policiers du 36 quai des orfèvres qui sonnent américain. Cela confère à l'ensemble une incohérence fonctionnelle.
Cette impression est accrue par l'usage que fait l'auteur de son personnage de « criminologue » dont les fonctions relèvent ici encore plus du système anglo-saxon que français. Enfin, le héros est un flic à la retraite qui reprend du service comme si de rien était, faisant fi de la législation.
Je nuancerai tout de même cet état de fait à la lumière du dénouement qui peut justifier cette aberration.
Passé le trouble occasionné par cette hybridation mal venue entre thriller français et clichés véhiculés par les séries US, le roman comporte quelques éléments intéressants.
L'intrigue se fonde sur un dévoiement des contes de fée peu rencontré jusqu'alors dans mes lectures; le meurtrier est bien campé, énigmatique, cruel et méchant à souhait, le jeu du chat et de la souris qu'il instaure avec le personnage principal est efficace.
Enfin, la plus grande force du récit réside dans la fin à tiroirs qui surprend habilement le lecteur à mille lieues d'une telle résolution.
Au final, un livre qui agace autant qu'il plaît et qui devrait subir un travail complet de réécriture pour crédibiliser l'ensemble.
Je ne recommanderais qu'à cette condition… sinon, dommage...
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