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Critique de krzysvanco


Natàlia est une femme simple, elle nous relate sa vie avec ses mots à elle, avec sa naïveté, avec parfois des expressions ou des associations surprenantes.
La trame du récit est simple également mais malgré une telle économie de moyens, Mercè Rodoreda arrive à lui donner une réelle force.

En toile de fond, la Catalogne, Barcelone, La Place du diamant avec laquelle Natàlia débute son récit et sa rencontre avec Quimet.
C'est elle qui nous conte son histoire, un peu à la manière d'un petit enfant, s'attachant à quantité de détails inutiles, sans vraiment comprendre le monde qui l'entoure, elle est dominée par son mari, n'a pas à le contredire même quand leur maison se transforme en gigantesque pigeonnier.
La guerre civile espagnole intervient mais dans la relation de Natàlia, elle est à peine évoquée, ce sont ses conséquences qui le sont.
le destin de cette femme n'a rien de réjouissant, même le Happy end final n'en est pas un.
Son destin m'a touché, il ne faut pas nécessairement des actions héroïques pour mériter le respect.
Il y a des pages d'une naïveté désarmante, une tournure de phrase qui l'est tout autant - je ne suis jamais arrivé par exemple à me représenter la maison qu'elle décrit méticuleusement à travers plusieurs pages.
Si ajoutent des pages emplies de ses angoisses, de ses hallucinations, c'est une femme oppressée par le monde hostile qui l'entoure.

Si la guerre n'est évoquée qu'à demi-mots, Mercè Rodoreda réussit à en souligner toute l'absurdité et tout le dommage qu'elle cause.
Il en va de même pour la paix, elle est revenue mais n'apporte pas d'amélioration.
Tragique destin de la Catalogne durant cette guerre et après la victoire de Franco.


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