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Critique de jpguery
Gros village dans les monts du lyonnais, adossé à un énorme bâtiment qui abrita autrefois un orphelinat de filles toutes emportées par la grippe espagnole en 1919, Sorcelin végète en ce début des années quatre-vingt.
Descendante d'immigrés espagnols de très longue date, la très jeune narratrice évoque son enfance dans ce village où elle demeure encore une étrangère et surtout sa fascination pour les pensionnaires disparues de l'orphelinat. Touchée par leur destin tragique, elle imagine leur vie quotidienne et aspire à connaître les conditions de leur disparition mais l'histoire locale préfère oublier cet épisode. Et quand elle revient trente ans plus tard dans cette vallée livrée aux bétonneurs, elle n'a rien oublié de ses fantômes et comprend qu'elle avait juste laissé son enfance en suspens.
Porté par une écriture sensible et touchante, éclairé par un style original et très élégant, ce premier et troublant roman d'Isabelle Rodriguez évolue entre nostalgie d'une époque et d'un lieu et rêverie d'une gosse solitaire envoûtée par le drame des orphelines.
Descendante d'immigrés espagnols de très longue date, la très jeune narratrice évoque son enfance dans ce village où elle demeure encore une étrangère et surtout sa fascination pour les pensionnaires disparues de l'orphelinat. Touchée par leur destin tragique, elle imagine leur vie quotidienne et aspire à connaître les conditions de leur disparition mais l'histoire locale préfère oublier cet épisode. Et quand elle revient trente ans plus tard dans cette vallée livrée aux bétonneurs, elle n'a rien oublié de ses fantômes et comprend qu'elle avait juste laissé son enfance en suspens.
Porté par une écriture sensible et touchante, éclairé par un style original et très élégant, ce premier et troublant roman d'Isabelle Rodriguez évolue entre nostalgie d'une époque et d'un lieu et rêverie d'une gosse solitaire envoûtée par le drame des orphelines.
