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Critique de Parthenia


J'ai été ravie de retrouver Kaeso et sa panthère Io, même si j'ai mis plus de temps que prévu pour me procurer ce 2ème tome, d'autant que le fait de savoir que mon chouchou serait quasi - voire totalement - absent ne m'y avait pas plus encouragé que cela !!^^

Or donc, après la chute de Séjan, Kaeso a retrouvé sa place au sein de la garde prétorienne dans la Ville éternelle. Adieu douce Campanie et milice dissipée...

Malgré sa réhabilitation, les ennemis de Kaeso n'ont pas pour autant disparu et les survivants des purges impériales oeuvrent dans l'ombre pour se venger de lui... Mais l'attention du fringant centurion est bientôt accaparée par le meurtre d'un gladiateur. Son cadavre, retrouvé devant la demeure palatine du mystérieux oracle d'Apollon fraîchement débarqué de sa province, Apollonius, est affreusement mutilé, cependant, le meurtrier a pris le soin pieux de cacher sous sa langue l'obole à Charon. Peu après, un deuxième crime est commis selon le même mode opératoire mais sur la personne d'un sénateur romain, Publius, joueur invétéré et couvert de dettes. Les deux meurtres semblent liés et les investigations de notre prétorien préféré vont le conduire des riches demeures patriciennes aux tavernes de Subure et maisons de gladiateurs où des combats clandestins ont lieu, malgré l'interdiction qu'en a faite l'empereur Tibère...

Nous retrouvons ici certains personnages du tome 1 : Concordia, la cousine de Kaeso, toujours aussi éprise de lui et envahissante, Hildr, la mère du héros, princesse bructère méprisée par l'aristocratie romaine, Hod, le bel officier de la garde germanique, Ludius, le jeune aveugle dévoué de Pompéi qui a suivi Concordia jusqu'à Rome pour entrer à son service et Caligula, bien sûr, qui est devenu questeur et dont le nom est indirectement associé au réseau de paris clandestins...

Et ô joie ! ô surprise, Donar apparaît au tiers du livre, et le chapitre 5 lui est presque entièrement consacré... moi qui croyais que j'aurais dû attendre le tome 3 pour le retrouver... En outre, on en apprend davantage sur ses états d'âme et sa relation avec Néron, le frère de Caligula, dont il a reçu les derniers mots au moment de sa mort... autant vous dire que j'étais aux anges... Bref, poursuivons la présentation des protagonistes...

De nouveaux personnages apparaissent dont on devine que certains joueront un rôle au tome suivant : le mystérieux et séduisant oracle d'Apollon, Apollonius, et son impressionnant serviteur nubien Malah, Mnester, le touchant mime amant de Ludius, les parents de Concordia, Torquatus le père bienveillant et Marcia l'insupportable matrone affligée de snobisme...

Comme pour le tome précédent, j'ai trouvé que, même si l'enquête est au coeur de l'intrigue, sa résolution arrive finalement assez abruptement, avec des événements qui se précipitent vers la fin... Par contre, je ne m'attendais pas du tout à la scène finale qui semble appeler une suite...

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est que l'auteure nous présente sans complaisance la société romaine et ses moeurs. D'ordinaire, les romans se déroulant dans la Rome antique traitent soit des gentils chrétiens persécutés sous le règne du méchant Néron (et franchement j'ai eu ma dose, même si ces dits romans étaient de qualité) soit à Pompéi durant l'éruption du Vésuve (et là aussi j'ai eu ma dose), et à chaque dans la soie et le confort des familles patriciennes ou impériales !!! Mais là, nous pénétrons également dans le quartier mal-famé de Subure où les conditions de vie sont très difficiles voire cruelles, que ce soit pour le petit peuple ou (et surtout) pour les esclaves, dont certains sont poussés à se prostituer par leur maître... C'était très appréciable que la voie soit donnée aux laissés-pour-compte ou parias de la société romaine. En outre, j'ai trouvé très intéressant le thème de ce tome, à savoir la corruption et les combats clandestins de gladiateurs avec leurs paris truqués...

Par contre, j'aurais quelque réserve à émettre : à de rares moments, l'abondance de dialogues m'a un peu gênée dans ma lecture, et parfois je ne savais plus qui parlait...

Pour conclure, une enquête captivante menée avec brio par notre fringant prétorien ! le monde décrit par Cristina Rodríguez est violent (et pas seulement à cause des meurtres), mais les passages saupoudrés d'humour apportent une bienheureuse légèreté à la cruauté de certaines situations (la punition que Kaeso inflige à sa cousine et la déconvenue de l'artiste infatué dont il requiert les services m'ont fait mourir de rire) ! Encore une immersion très agréable et bien documentée dans cette Rome du Ier siècle de notre ère... J'en redemande !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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