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C'est un très bon moment de lecture que je viens de terminer en refermant ce livre (envoyé par les éditions Albin Michel dans le cadre des masses critiques).
C'est tout d'abord la découverte de la lecture et du plaisir de lire que fait Grégoire en s'occupant d'un vieux monsieur dans une maison de retraite. Grégoire, il faut le dire, est un jeune homme peut brillant, qui, après avoir raté son Bac, se retrouve à faire maints petits boulots. La lecture et les livres lui sont totalement étrangers. Mais ce vieux libraire, à la porte de la mort, va se faire un malin plaisir à lui donner l'envie, puis le plaisir de se plonger dans un livre, et aussi de partager ses lectures en lui demandant de lire pour d'autres personnes.
Grégoire va devenir un "mordu de lecture".
Mais c'est aussi une belle histoire d'amitié entre ce jeune homme et ce vieux monsieur. Jusqu'où Grégoire peut il aller pour réaliser un souhait du libraire lors de ses derniers instants de vie ?
La rencontre entre ces deux hommes va changer la vie du plus jeune et donner du bonheur au plus vieux.
Je me suis vite sentie captivée par cette histoire, à la fois drôle et tendre. L'écriture y est fluide et simple. C'est un roman qui se lit bien. Tous les lecteurs passionnés vont se reconnaître, dans cette envie de partager et de transmettre les lectures parcourues, vécues et appréciées, si ce n'est aimées..
Je qualifierai ce livre comme un hymne à la lecture, aux livres et aux lecteurs !
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Grégoire et le vieux libraire est le genre de roman qu'on lit d'une traite. Grégoire est factotum dans un EHPAD. Il a dix-neuf ans, pas de diplôme mais l'envie de faire plaisir aux gens en s'acquittant de sa tâche. Par hasard, il rencontre Monsieur Picquier, ancien libraire, atteint de la maladie de Parkinson. Entouré de plus de 3000 livres dans sa petite chambre, Monsieur Picquier se sent seul. Il va trouver en Grégoire un passeur, un relais, en lui donnant goût à la lecture et à la littérature…

Marc Roger nous dresse ici le portrait touchant de deux hommes que tout oppose: l'un est à l'aube de sa vie tandis que l'autre va sur le déclin. L'un a vécu de mots, de lettres, de littérature, l'autre n'a pas ouvert un livre depuis le collège. Et pourtant, entre ces deux-là va naître une sorte d'amitié indéfectible dans laquelle se mêle des sentiments forts et complexes.

Sans tomber dans le pathos pour autant, Marc Roger nous raconte une belle histoire remplie d'humanité. Au-delà d'un roman sur le pouvoir de la littérature et de la lecture, l'auteur dénonce en filigrane l'extrême souffrance des personnes âgées placées en EHPAD, le travail des soignants, l'absurdité de la société qui laisse « ses vieux » crever sans un au revoir. Certains passages sont touchants, émouvants quand l'auteur montre la solitude de certains personnages que plus rien ne relie à la vie.

Ode à la lecture, à la littérature, l'auteur n'en oublie pas de construire des personnages attachants et drôles à commencer bien sûr par Monsieur Picquier. Espiègle, plein d'humour, bourré de ressources, il est d'une drôlerie infinie et d'une finesse d'esprit incroyable. Quant à Grégoire, j'ai aimé son évolution tout au long du roman. D'abord réfractaire à toute forme de littérature, il va se laisser piéger par Monsieur Picquier et trouver une sorte de révélation dans son rôle quotidien à la maison de retraite.

Avec Grégoire et le vieux libraire, Marc Roger offre à son lecteur un roman touchant qui évoque le passage du temps et qui montre que la littérature peut beaucoup contre la déliquescence du corps et de l'esprit.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Sublime ! Un livre qui parle de livres ne pouvait que me plaire. Mais au-delà de ça, c'est la relation instaurée entre le héros et les personnes âgées qui m'a beaucoup touchée. Ça sent le vécu, le parler vrai. Pas de condescendance ni de faux-fuyant ici, la vie est relatée telle qu'elle avec ses bons et ses mauvais cotés, ses bonnes et ses mauvaises odeurs aussi. Tout est beau dans le meilleur des mondes ? Non, tout est difficile et en particulier dans les maisons de retraite. Alors si un vent nouveau, sous forme de livres et de lecture, souffle un peu sur celles-ci, bon sang que c'est agréable ! Et au passage, si on peut allonger sa PAL (pile à lire, explication pour les non-lecteurs), et bien c'est encore mieux. Un régal vous dis-je !

En plus, lorsque l'on apprend que l'auteur est lui-même lecteur professionnel, on comprend aisément la passion littéraire qui éclate à chaque page. Ce roman est un hymne à la lecture donc, mais aussi le portrait d'un jeune homme libéré de ses frustrations, et enfin une peinture réaliste des conditions de vie de nos Vieux (et de nous vieux) en Ephad.

Enfin, si d'aucuns pourraient être choqués par certains passages à l'écriture assez crue, pour moi ils n'ont été d'aucune gêne. Ces brefs moments d'écriture non édulcorée reflètent des actions et des situations bien précises qui supportent et admettent parfaitement ce langage.

Je remercie vivement Babelio et les éditions Albin Michel pour ce partage plein d'espoir quant au pouvoir de la littérature et si révélateur de nos pratiques sociales. Je remercie également Marc Roger pour son extraordinaire métier (passion plutôt) de passeur de livres et pour le sublime paragraphe sur Célestine et Baricco, le grandiose.



Notre héros, Grégoire, jeune employé aux cuisines dans une maison de retraite va peu à peu s'approprier le monde des livres grâce à un vieux retraité, ancien libraire, qui a décoré sa chambre avec 3000 livres issus de son ancienne boutique. le vieil homme va lui enseigner l'art subtil de la lecture à haute voix...

Lien : http://mespetitesboites.net
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"C'est prétentieux, tu sais, de lire avant les autres et de décider ce qui est important de ce qui ne l'est pas. de quel droit ?" page 43

Et oui, voilà : c'est exactement ce que je ressens avant de faire une critique : notre avis ne doit pas contrarier la lecture des autres !


Pour ce roman qui se lit tout seul, d'une traite, ceux qui aiment le pouvoir rédempteur des livres et du partage que l'on en fait seront comblés !
Et il y a autre chose : la richesse de l'oralité. Là encore, un partage, encore plus passionnant qu'il n'est , du coup, pas égoïste.

Et l'échange entre celui qui n'attend pas grand chose de la vie qui s'offre à lui et ceux qui vont la quitter souvent en grande solitude.

Une belle lecture, en fait, où règne une lucidité sur notre société qui transperce souvent le coeur !
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"Pauca meae" ce sont ces deux mots en latin que Grégoire, employé à la cuisine ,découvre sur la porte de la chambre de Monsieur Picquier, l'un des pensionnaires de la maison de retraite des Bleuets, auquel il apporte pour la première fois son repas.
Il ne sait pas qu'à partir de cet instant un monde va s'ouvrir à lui par l'intermédiaire du vieux libraire dont les quatre murs de la chambre sont recouverts jusqu'au plafond de livres. Car cet homme va réussir à lui transmettre son amour passionné des livres et de la lecture.

« Pauca meae », c'est du latin. Cela veut dire : « Le peu qu'il me reste d'elle. » Ce que tu vois ici n'est qu'un dixième de ce que je chérissais le plus au monde. Ah, quel crève-coeur quand j'ai eu à choisir ces trois mille au détriment des autres ! Une torture que je compare à celle que vivent les amputés. Tu connais le syndrome ?
…. Imagine ! Vingt sept mille livres que je ne peux plus feuilleter.

Les livres de Monsieur Picquier, le Vieux Libraire, sont sa famille, ses amis. Il les connait tous et éprouve le besoin, sentant que les jours lui sont comptés, de transmettre cet amour des livres et de la vie.
Ce sera Grégoire qui n'a jamais ouvert un livre, dont il va faire un lecteur pour lui-même d'abord et progressivement pour tous les pensionnaires des Bleuets.
Le chemin est beau que va suivre Grégoire en compagnie de son vieil ami et l'on est heureux de les y accompagner.
Ce petit livre tout de simplicité et de complicité entre le lecteur et les personnages attachants créés par l'auteur donne de la joie. Alors surtout ne vous privez pas de ce moment privilégié de lecture

Car comme le dit le Vieux Libraire :
Le livre est un chemin qui conduit à l'autre et comme il n'y a pas d'autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre, même si tu cherches à te fuir en le faisant …

Et comme le dit un vieux sage nommé Confucius :
Tu lui dis, il oublie, tu lui enseignes, il écoute, tu lui fait vivre, il apprend.
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Pour tout amoureux des livres, on ne peut qu'adhérer aux thèmes développés par ce roman, écrit par un lecteur public passionné.

Grégoire est un jeune homme de dix-huit ans qui travaille aux Bleuets ( ah, les noms de fleurs utilisés pour ce type d'endroit si peu bucolique...) , une maison de retraite où il fera la rencontre décisive de sa vie: celle de Monsieur Picquier,surnommé le Vieux Libraire, un résident original et cultivé, qui l'initiera au goût de lire. Et de faire la lecture aux autres.

Ce qui m'a un peu gênée dans ce livre, c'est la distorsion stylistique entre les réflexions et conversations assez terre à terre , dans un langage qui se veut celui des jeunes, de Grégoire et les envolées lyriques , parfois même hermétiques du vieil homme. Certes, la différence de génération l'explique mais l'écart paraît un peu superficiel et forcé.

Par contre, le quotidien morne et poignant des vieilles personnes et le métier difficile du personnel dans une maison de retraite sont très bien rendus.

Et surtout, bien sûr, comme on apprécie ce changement positif apporté par les lectures de Grégoire, qui donnent un regain d'enthousiasme et de plaisir chez des êtres en fin de vie! Même si on ne peut pas s'empêcher de trouver l'histoire un peu trop idyllique, elle n'est jamais mièvre.

Une lecture qui met du baume au coeur, bercée par des citations poétiques de toute beauté. Je remercie Babelio de m'avoir proposé ce roman!
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Lorsque , dans votre librairie préférée , vous allez prendre en mains ce roman ,"Grégoire et le vieux libraire " , je vous en prie , faites très attention , vous risquez , en cas de trop grande précipitation , de voir se renverser sur le sol trois mille bouquins...Non seulement vous risquez de vous " faire mal " , mais vous allez mettre du temps à les ramasser...Et en principe , dans ces cas là , tout le monde vous regarde et le rouge vous monte aux joues...
Bon , vous allez me dire , puisqu'on risque d'être la risée de l'établissement , ce livre , on ne le touchera pas . Oui , mais non . Ça, c'est juste pas possible . Comment pourriez-vous laisser à l'écart un livre qui parle aussi merveilleusement bien de votre passion ? Ce bouquin , vous allez vite vous le procurer car il est fait pour nous . Donc , je répète : lorsque vos mains avides et tremblantes d'émotion saisiront l'objet en question , agissez avec douceur , avec respect , avec amour pour éviter de faire tomber les trois mille livres qui occupent tout l'espace de la petite chambre de monsieur Picquier , le vieux libraire qui termine sa vie à l'EHPAD des Bleuets . Songez que dans sa librairie , il y en avait trente mille.....Il n'a pu en conserver que trois mille , trois mille compagnons qui occupent même la place de la télé...Un phénomène ce monsieur Picquier . Et un jour , voici Grégoire. Grégoire , il est embauché là , au grand soulagement de sa mère qui n'arrive pas à joindre les deux bouts . Chez eux , pas de livre , trop cher et pas le temps de lire , non , du travail , oui , pour survivre . Remarquez , ça tombe bien car , franchement , pour Grégoire , la lecture.....Et oui , c'est sans compter sur ce sacré vieux libraire....Oui , bon , classique, on devine la suite....oui , un peu , mais pas toute la suite... et la suite , promis , elle ne vous decevra pas ...ou alors...
C'est un roman initiatique fort , intelligent , cultivé , humain , drôle , grave , émouvant , surprenant , triste , réfléchi....Pour moi un très beau texte qui s'empare de vous et vous tient dans ses bras , vous berce , un texte dont les mots vous séduisent , vous réduisent au silence , vous transportent . Même les " gros mots " , et il y en a quelques uns , trouvent grâce à nos yeux et nous amusent plus qu'ils nous choquent . Un roman court qui , vraiment , touche , émeut, nous conforte dans notre amour , notre passion pour la lecture....
Bon , je reprends: " lorsque vous allez vous procurer cette délicieuse friandise, faites attention.................."
Comment il est arrivé chez moi ? Ben , je vous l'ai dit , j'ai une épouse et une fille géniales....
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Grégoire et le vieux libraire Marc Roger chez Albin Michel février 2019.
Résidence Les Bleuets. Une résidence pour personnes âgées comme il en existe beaucoup . Au 2ème étage chambre 28, Mr Picquier vit entouré des quelques 3000 livres qu'il a pu sauver après la vente de sa librairie.. Atteint d'un Parkinson qui évolue lentement mais très surement il n'a pas eu le choix. Un jeune homme vient de commencer à travailler aux Bleuets. Il se considère comme un ASTTF-apprenti sans technique à tout faire. Sa rencontre avec Mr Picquier va bouleverser sa vie , lui ouvrir ce monde étrange et fascinant qu'est celui des livre, un monde qui jusque là l'avait terrifié. Notre ASTTF va découvrir la lecture et cela va tout chambouler.
Un très beau texte servi par une fort jolie écriture. Marc Roger trouve les mots justes , pas de pathos, pas de ton larmoyant mais de l'empathie, de la tendresse, de l'estime pour ses personnages. Un relationnel quasi-fusionnel s'établit entre ce vieil homme et ce jeune adolescent , le passage de relais entre les générations se passe sans à coup. L'un va bientôt nous quitter et l'autre commencer à vivre. Un texte tout doux qui m'a souvent fait sourire , un texte plein de tendresse et d'amour pour tous ceux qui acceptent de s'ouvrir à l'autre .
Un très grand merci aux éditions Albin Michel et à Babelio pour ce partage chaleureux.
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Quoi de plus alléchant pour qui aime lire qu'un livre sur la lecture, sur le plaisir que celle-ci procure et les portes qu'elle nous ouvre sur d'autres mondes, d'autres univers ?

Et bien, moi, je n'ai pas pu résister. Je l'ai lu avec énormément de plaisir car il s'agit d'une histoire pleine d'émotions dont les personnages ne peuvent que vous toucher.

C'est une histoire de rencontres. Celle de Grégoire avec Monsieur Picquier. Mais aussi sa rencontre avec la lecture. La (re)découverte de sa mère, au côté de qui il vit. Celles des autres pensionnaires de cette maison de retraite, de leur réalité mais aussi de leurs rêves et bonheurs quotidiens. La rencontre avec soi aussi. Car au fil de ses lectures, Grégoire va prendre confiance en lui, en ses capacités, au champ des possibles qui s'ouvre à lui.

C'est un roman initiatique mais aussi une histoire très positive, un peu feel good. Toujours parsemée de quelques extraits de littérature ou de suggestions de titres.

Une belle découverte, pour laquelle je remercie Babelio et Albin Michel, que je vous recommande.
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Grégoire est fâché avec l'école et les études, à 18 ans il accepte à contrecoeur un travail, harassant et mal payé, dans une maison de retraite. Il est affecté à la cuisine comme factotum. Le jour où il dépose un plateau-repas dans la chambre 28, il fait la connaissance du vieux libraire Monsieur Picquier : un vieillard atypique qui vit dans ses souvenirs entouré de ses livres préférés, empilés et ordonnés dans sa petite chambre. La maladie de Parkinson empêche le vieillard de s'adonner à sa passion, son plaisir, sa vénération, sa raison de vivre : la lecture. Il va jeter son dévolu sur Grégoire et le convaincre, lui le cancre, de devenir son lecteur attitré. Peu à peu les réticences de Grégoire vont s'effriter et, grâce à l'influence du vieil homme, il devient lecteur semi- professionnel.

La belle aventure qui démarre dénote le classicisme d'un roman d'initiation. Mais le réseau des bénéficiaires de la lecture à voix haute va s'élargir faisant grandir conjointement le plaisir du lecteur. Grégoire apporte jeunesse, ingénuité et ignorances littéraires tandis que le vieil homme va faire preuve d'audace et d'impertinence et semer une belle pagaille dans les habitudes sclérosées de la maison de retraite. L'apprentissage fulgurant de Grégoire et son adhésion totale aux projets du vieil homme sont cependant trop rapides pour être vraisemblables.
On n'échappe pas au potage insipide, aux odeurs de la vieillesse, à la détresse d'Alzheimer, aux soignants pressés qui n'écoutent pas la plainte mais il souffle cependant dans cette maison de retraite une exaltation, un frisson inédit qui fait tourner les pages des livres et monter la voix du jeune Grégoire.

Grégoire et le vieux libraire est un hommage éclatant aux auteurs et aux passeurs de littérature. L'auteur avance cette fabuleuse idée qui est à répandre : dupliquer à l'infini les lectures publiques à voix haute pour diminuer antidépresseurs et anxiolytiques. Mais peut-on vraiment demander à une jeune personne de suppléer à notre handicap, à notre maladie, à notre grande vieillesse et de réaliser nos rêves inassouvis?
Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour ces lectures dans ma lecture.

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