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Critique de silmaril


Il s'agit en fait de deux nouvelles, qui mettent en scène des personnages dont on a rarement l'habitude qu'ils soient les narrateurs :

dans la première, Juliette, dite aussi Mabikette-Toi-Mon poussin et autres surnoms affectueux ou beaucoup moins, est une fillette qui vit entre sa famille d'accueil, le centre, et de trop rares fois, chez ses parents. Sa vie est entrecoupée de multiples comptages, de ce qu'elle mange, des carreaux de carrelage, des lapins de la tapisserie, etc, et de toutes sortes de rituels qui l'empêchent d'être mal, de tomber dans des attrapes. Ce portrait est d'autant plus émouvant qu'il nous fait entendre les monologues intérieurs d'une petite fille sensible, incapable de communiquer avec le monde qui l'entoure : l'auteur nous fait vivre de l'intérieur le décalage entre une fillette qui ne peut pas parler, et l'interprétation que font les personnes qui l'entourent de ses réactions. C'est terrible et très beau à la fois.

Tout aussi émouvant, Etienne, protagoniste de l'autre nouvelle, "n'a pas deux sous de jugeotte" d'après sa mère, qui l'aime pourtant profondément. Après son décès, Etienne, abandonné par son frère, tente de survivre... Là encore, c'est poignant car on est confronté à une autre vision du monde, une autre logique, qui pour être différente de celle du commun des mortels, n'en n'est pas moins belle !
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