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Critique de Bonheur_Lecture


Captive est un témoignage que j'ai découvert grâce au livre d'Ingrid Betancourt, Même le silence a une fin. Et je ne regrette absolument pas !

Effectivement, après avoir lu le témoignage d'Ingrid Betancourt, j'ai eu envie d'en lire d'autres, pour apprendre encore plus sur les FARC mais aussi pour pouvoir comparer un peu et avoir plusieurs versions.

Clara Rojas , la directrice de campagne d'Ingrid Bétancourt est enlevée en même temps qu'elle par les FARC, en février 2002, en Colombie. Dans son livre, elle décide de lever le silence sur ces six ans de détention dans la jungle, ses doutes, ses angoisses, ses peurs, mais aussi elle évoquera un petit peu sa grossesse, dont elle nous parle très peu au final, et ce que je comprends et accepte tout à fait.

Avec ses mots à elle, elle a réussi à me toucher, à me saisir les tripes. Durant tout le témoignage elle aussi à réussi à me transporter avec elle dans cette malheureuse aventure qui a tout de même une belle fin. J'ai subi ses angoisses, ses peurs, ses doutes, j'ai passé 215 pages avec Clara Rojas.

Sa façon de se livrer, tout en pudeur, sur ses sentiments, sur cette tension qui règne dans le camps qu'ils sont obligés de quitter bien trop souvent, cette torture qu'ils subissent n'est pas humaine, et pourtant, elle nous les décrit avec force et courage.

Bien évidemment, il y a des divergences sur son amitié avec Ingrid Betancourt, cette amitié qui ne résistera que quelques temps à cette captivité, mais pour tout vous dire, cela ne m'étonne pas. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde a une vision différente pour ce que l'on vit ensemble. Et je vous avouerais que si tout avait été décrit de manière similaire, cela m'aurait paru un peu louche.

Pour revenir sur le point qui a fait polémique avec cette merveilleuse Clara Rojas, à savoir : sa grossesse, je respecte totalement son choix de ne pas nous en dévoiler trop. Pour ma part, je pense qu'elle doit la première vérité à son fils, Emmanuel, ce petit bout de chou né en captivité, puis enlevé à sa mère alors qu'il n'avait que huit petits mois. C'est vrai après tout, qui d'autre que lui a besoin de savoir la vérité sur l'origine de sa grossesse mais surtout l'identité de son père ? Il est vrai que forcément, nous avons envie de savoir, c'est tout de même dans la nature de l'Homme d'être curieux, mais je ne peux concevoir qu'elle se livre à nous alors que son fils lui-même n'est pas en âge de comprendre… Puis cela ne me choque pas qu'elle ait eu un enfant en captivité. Qui aurait pu savoir si un jour tous ces otages auraient été libérés ? Comment refouler l'envie d'être mère alors que les années passent ? Personne, et encore moins moi, ne peut savoir ce que l'on aurait fait, comment aurait-on réagi dans pareil situation ?

Une chose est sûre, c'est que ce témoignage m'a bouleversé, m'a marqué et que je ne suis pas prête de l'oublier. J'ai encore une fois appris beaucoup sur les FARC grâce à Clara Rojas, et cela n'a fait qu'augmenter mon envie d'en apprendre encore plus…

En nous racontant son histoire, en se livrant à nous, en nous expliquant comment avec foi, force et courage, elle a réussi à tenir dans cet enfer qui a duré six longues années, Clara Rojas est pour moi une femme pleine de vie, d'espoir, et de classe.
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