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Critique de _kashmir_


Pour faire revivre des souvenirs, Jean Rolin décide de retourner à Savannah pour un séjour, le même que celui qu'il a fait, sept ans auparavant, en compagnie de sa compagne Kate Barry qui n'est plus.

Si l'évocation "d'un voyage pour se souvenir" pouvait donner naissance à un récit classiquement mené, la façon de traiter le sujet est en réalité très originale et empreinte d'une grande sensibilité : au lieu de parler des lieux visités directement ou d'évoquer sa compagne, Jean Rolin décrit des séquences filmées par Kate, sept ans auparavant, séquences courtes, filmant de façon inhabituelle les personnes ou les lieux.
Et il choisit de relire, sur ces terres de l'écrivain, la correspondance de Flannery O'Connor, dans l'exemplaire de Kate annoté pour parler de celle-ci davantage mais toujours de façon allusive.


C'est un livre d'une grande pudeur, et bouleversant, en cela : sans être jamais évoqué, le chagrin est présent à chaque page dans l'évocation de la solitude, de l'absence.
Et ne doit-on pas voir une analogie entre "l'homme au parapluie" qui pique papiers et objets dans les flaques de pluie et Jean Rolin qui pioche ses souvenirs au gré des séquences filmées ? Si la vision de cette homme trouble tant Jean Rolin, peut-être est-ce parce qu'ils se ressemblent ?



"Il faut aimer ce monde tout en luttant pour le supporter"

(-Citation d'une correspondance de Flannery O'Connor soulignée par Kate Barry.)
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