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Critique de mylena


Dans le troisième tome de ce roman fleuve j'ai retrouvé la plume fine et délicate de Romain Rolland (au début de la troisième partie il y a une magnifique page sur l'automne). Jean-Christophe, après la mort de son père et le départ de ses deux frères, est en plein dans l'adolescence.Jusque là c'était plutôt un roman d'apprentissage, avec la découverte d'une amitié exclusive (le premier ami) et d'une amourette impossible avec une fillette d'un autre milieu que le sien. Maintenant, avec la découverte des émois de l'adolescence, Romain Rolland montre qu'il sait aussi être à l'aise avec le roman psychologique, l'analyse des émois de cet âge est très fine, que ce soit dans les relations de Jean-Christophe avec Rosa, ou dans les émois de son premier vrai amour, platonique, avec la voisine Sabine, ou la passion avec la superficielle mais sensuelle Ada. C'est aussi le temps des premiers vrais chagrins d'amour et des premières désillusions amoureuses. Tout cela est tellement au centre du récit qu'il est fort peu question de musique dans ce tome. A l'adolescence Jean-Christophe cesse aussi de croire en l'existence de Dieu et forme son opinion sur ce qu'il attend de la vie. Entre le modèle de Sabine qui se laisse vivre et celui d'Amélia qui besogne assidûment mais dans la mauvaise humeur, il trouve un compromis à l'équilibre, la joie dans le labeur (préfigurant une présence plus forte de la musique dans le tome suivant ?). J'ai cependant moins apprécié ce troisième volume, ou plutôt je ne suis pas extrêmement pressée de connaître la suite, ma curiosité n'est pas éveillée pour connaître la suite. Et puis il y a certaines envolées un peu lyriques qui ne m'enthousiasment pas du tout, par contraste avec d'autres pages que je trouve remarquables. Mais je vais quand même continuer, la lecture est d'une telle fluidité que la question d'arrêter ne se pose pas.
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