AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bendupian


Une unité de lieu : Paraña, une localité argentine. Une unité de temps : une longue nuit pluvieuse. Et un chant choral interprété par une poignée de noctambules disséminés en différents points de la ville.
Cela suffit-il à faire un bon roman ? Je ne le crois pas. Il me semble que l'auteur a été très ambitieux et le résultat n'est pas à la hauteur de cette ambition.
D'abord, il me semble que la contrainte du temps est un peu courte pour maîtriser les codes du récit à plusieurs voix. Nous n'avons pas le temps de rentrer pleinement dans l'histoire des personnages et, du coup, ils apparaissent comme des ombres fantomatiques, sans réelle consistance.
On se dit, pour l'avoir vu ailleurs, comme chez Paul Auster ou Anthony Doerr, que la virtuosité du montage va nous embarquer sur plusieurs pistes qui vont se croiser, se recouper, se séparer puis se rejoindre dans un crescendo final. Il y a un peu de cela chez Ricardo Romero mais à peine esquissé puis vite abandonné. Et le lecteur frustré se retrouve au milieu du gué, sans trop savoir pourquoi on l'a conduit jusque-là.
On se dit que le style peut racheter tout cela et compenser ces maladresses. Mais le parti de faire de cette nuit une nuit pluvieuse finit par lasser. La pluie est omniprésente et devient presque le personnage principal. Il y a certes de très belles pages mais aussi beaucoup de paragraphes ennuyeux, qui servent de liaison et encombrent la narration.
Bref, même si par moments nous sommes embarqués dans cette nuit argentine, ce roman est finalement décevant et la pluie finit par nous noyer
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}