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Citations sur L'autre femme (11)

Mon beau-frère parle d'art, de politique, d'une voix condescendante, la voix d'une personne qui peut dire ce qu'elle veut, une de ces voix qui peuvent nous dire des choses désagréables pour notre bien.
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Je regarde autour de moi : dans cette enceinte il ne reste plus de lumières, juste des ombres, de ce théâtre, il ne subsiste que le décor. Il est plus de minuit, la voisine du 602 et ses amis reviennent d’un lieu quelconque et le vacarme reprend de plus belle. Impossible de se concentrer ou d’avoir une seule idée quand les voisins s’amusent ; le bruit consume les pensées et les enterre.
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J’obéis, j’écarte bien les jambes, je m’ouvre, je m’expose, je m’exhibe telle que je suis à l’intérieur. Il me revient à l’esprit des scènes de films, des vulves au premier plan, des pubis épilés, des lèvres gonflées, des femmes qui sucent de gigantesques pénis, sont pénétrées, sodomisées, attachées par des liens, immobilisées par des cordes ou des chaînes, je les regarde et suis excitée, mais très vite je m’ennuie devant cet échantillonnage de parties génitales dignes d’un manuel de biologie. De table de gynécologie, me dis-je tandis que le médecin de service explore mon intérieur.
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J’obéis comme seuls obéissent les patients. Sans condition, sans un mot. J’ôte mon pull, ma chemise, dégrafe mon soutien-gorge, – trois attaches, taille spéciale, coupe amincissante –, mes seins retombent librement, vibrent gélatine, méduses contre mon torse. Je baisse mon pantalon, mon slip. Puis enfile la blouse qui retombe sur ma nudité tout entière, tremblant à cause du froid qui règne dans le cabinet.
Toujours debout derrière le paravent, je penche la tête, il n’y a personne, je sors en me dépêchant, grimpe sur la table d’examen, m’allonge comme on me l’a indiqué, arrange la blouse autour de moi, tentant de masquer la chair visible sur les côtés, même si c’est inutile, le médecin ne va pas tarder et me découvrira d’un geste implacable qui révélera tout.
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Etre grosse, ce n'est pas juste être grosse, ce n'est pas être en surpoids et avoir du mal à grimper les escaliers, ce n'est pas la taille qui disparaît ni le double menton, ce n'est même pas la santé en danger, c'est l'humiliation permanente, la colère dissimulée, ce sentiment selon lequel il n'y a pas de pitié et encore moins de justice pour qui est différent.
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L'étonnant miracle de la mort, une personne marche et pense, et le lendemain c'est un objet inanimé, le néant, moins que rien, juste froid et vide.
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j'ai étalé les photos sur le lit, en éventail ; je vois les visages des morts, qui me regardent tous depuis le papier ; leurs yeux, les yeux de ceux qui ne sont plus là, me rappellent qu'ils ont existé, m'implorent de ne pas les oublier, me disent qu'ils ne cesseront d'être que lorsque je ne me souviendrai plus d'eux.
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Bonjour, Ursula, bienvenue dans le monde des gros, où tous les miroirs t'annoncent de mauvaises nouvelles.
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Quelle chance de se sentir en paix avec sa conscience en mettant des fleurs dans des vases en verre. Bonne ou mauvaise, je n’ai pas de conscience, ni de comptes à régler avec les morts, je ne leur dois rien que je n’aie déjà payé, et ce qu’ils me devaient, ils me l’ont réglé aussi. Nous sommes quittes mes chers morts, pourrissez en enfer et pour l’éternité.
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Je retrouve le rythme, respire plus doucement, plus lentement, et le silence s’amplifie, noir malgré la lumière déclinante de la lucarne. L’immeuble aussi semble déserté par les voix, les cris d’enfants, les conversations, les aboiements, peut-être parce qu’il est tôt et que ses occupants ne sont pas encore rentrés du travail ou alors ils sont paralysés par la confusion que l’absence d’électricité a générée.
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