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Critique de Pasoa


Pièce écrite en vers et en cinq actes, inspirée librement de la vie de l'écrivain libertin du XVIIème siècle Savinien de Cyrano dit de Bergerac, c'est au célèbre Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris qu'eût lieu, le 28 décembre 1897, la première représentation de Cyrano de Bergerac. Malgré les inquiétudes de son jeune auteur (Edmond Rostand n'avait que 29 ans), elle rencontra dès ce jour un immense succès. le public et la critique furent unanimes pour saluer cette comédie dite «héroïque». le succès de cette pièce ne s'est depuis jamais démenti.

Nous sommes en 1640. À l'Hôtel de Bourgogne (un des principaux théâtres parisiens de l'époque) se joue la pièce "Clorise", interprétée entre autres par Montfleury, acteur très en vogue. Dès sa première tirade, celui-ci est interrompu et subit les railleries de Cyrano. Il y a foule dans la salle et l'atmosphère se tend. le Vicomte de Valvert s'en prend au fauteur de troubles : «Vous... Vous avez un nez... euh... un nez... très grand». Mal lui en pris. La riposte ne tarde pas.
Dans la salle, se trouve la ravissante Roxane et le baron Christian de Neuvillette. Celui-ci est secrètement épris de Roxane mais ne sait comment lui faire connaître ses intentions. Il n'est pas le seul à être confronté à cette impasse : Cyrano est également amoureux de Roxane, sa cousine. Pour se déclarer, le jeune noble manque d'éloquence, Cyrano souffre lui de son apparence physique jusqu'à la forme de son... nez.
La nuit est tombée, Cyrano commet un exploit retentissant: pour protéger un de ses amis d'une embuscade tendue, il rivalise et défait pas moins de cent hommes !
Roxane lui donne rendez-vous pour le lendemain. C'est chez leur ami le célèbre pâtissier Ragueneau qu'ils se retrouvent. Passée l'évocation de leurs souvenirs d'enfance, la jeune femme confie à son cousin «Voilà, j'aime quelqu'un... qui ne le sait pas d'ailleurs... Pas encore. Mais qui va bientôt le savoir, s'il l'ignore (…) Et figurez-vous, tenez, que, justement oui, mon cousin, il sert dans votre régiment ! Puisqu'il est cadet dans votre compagnie !». Cyrano éprouvé, se soumet à l'aveu de sa cousine et reconnaît dans le portrait qu'elle fait du cadet de Gascogne, celui du jeune et beau Christian.
Les deux hommes ne tarderont pas à se rencontrer. Alors que tout semble promis à les faire s'opposer pour obtenir le coeur de Roxane, sur l'initiative de Cyrano, ils vont se rapprocher. Voici que la beauté des traits va se lier au pouvoir de l'éloquence...

Je ne me lasse pas de relire cette pièce d'Edmond Rostand qui est pour moi un pur bijou théâtral et littéraire. La verve, l'esprit de répartie, le caractère libéral et volubile de la pièce, l'expression des sentiments, tout me plaît dans cette oeuvre théâtrale jusqu'au personnage de Cyrano. Nombre de ses vers, de ses tirades résonnent encore une fois le livre refermé. Un ravissement.
«À la fin de l'envoi, je touche». Rien n'est plus vrai.
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