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Critique de Gabrielle_Dubois
Je l'ai juste adoré ! L'histoire, l'écriture, les personnages, les alexandrins d'Edmond de Rostand sont vifs, justes, poétiques, tendres, drôles ; à lire en français, comme toujours, la poésie des mots a une musique intransposable dans une autre langue… Je vous avouerai que j'ai un peu de mal à me concentrer pour écrire cette critique, parce qu'on est le 15 février, et que mes sympathiques voisins du temple vietnamien fêtent ce soir leur nouvel an. Les tambours résonneront jusqu'à deux heures du matin. Comme chaque année, nous sommes invités. le dragon ne mord pas et le riz est bien chaud. Si j'ai le courage, j'irai peut-être faire un tour…
Donc, Cyrano. Quel homme, quel nez, quel panache, quelle verve, quelle humanité, quelle grandeur d'âme !
Crac, crac, crac ! Les pétards de la pagode bouddhiste pétaradent…
« Pendant que je restais en bas, dans l'ombre noire,
D'autres montaient cueillir le baiser de la gloire ! »
Boum, boum ! Boum, boum ! Les tambours claquent chez mes voisins venus de l'Est…
« Roxane :
Je vous aime, vivez !
Cyrano :
Non ! car c'est dans le conte
Que lorsque l'on dit : Je t'aime ! au prince plein de honte,
Il sent sa laideur fondre à ces mots de soleil…
Mais tu t'apercevrais que je reste pareil. »
Ah, qu'une langue est belle quand elle est bien rimée, et qu'Edmond de Rostand sait si bien l'exprimer ! Il y a du Molière et du Gautier dans la plume de Rostand. Elle est légère, joyeuse, incisive, pleine de tendresse, et Cyrano est à son image. On ne peut qu'aimer ce personnage qui rit pour ne pas pleurer, qui a une répartie à nul autre pareil malgré son nez, diront certains, moi, je dis grâce à son nez. S'il n'avait pas eu cette disgrâce physique qui l'a privé de l'amour même de sa mère, jamais, sans doute, il ne l'aurait compensé par ce talent éblouissant de la langue française.
Autre chose qui m'a plu : il n'y a pas de personnage foncièrement mauvais. Cela peut sembler un peu simple, trop gentil, mais je crois le contraire : c'est beaucoup plus facile de tenir un propos ou une histoire avec un ou plusieurs véritables méchants. Ici, le suspens est bien présent, la fin est fabuleuse, l'histoire d'amour est terriblement émouvante, sans que Rostand ait dû nous accabler d'horribles choses à lire. du grand art!
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
Donc, Cyrano. Quel homme, quel nez, quel panache, quelle verve, quelle humanité, quelle grandeur d'âme !
Crac, crac, crac ! Les pétards de la pagode bouddhiste pétaradent…
« Pendant que je restais en bas, dans l'ombre noire,
D'autres montaient cueillir le baiser de la gloire ! »
Boum, boum ! Boum, boum ! Les tambours claquent chez mes voisins venus de l'Est…
« Roxane :
Je vous aime, vivez !
Cyrano :
Non ! car c'est dans le conte
Que lorsque l'on dit : Je t'aime ! au prince plein de honte,
Il sent sa laideur fondre à ces mots de soleil…
Mais tu t'apercevrais que je reste pareil. »
Ah, qu'une langue est belle quand elle est bien rimée, et qu'Edmond de Rostand sait si bien l'exprimer ! Il y a du Molière et du Gautier dans la plume de Rostand. Elle est légère, joyeuse, incisive, pleine de tendresse, et Cyrano est à son image. On ne peut qu'aimer ce personnage qui rit pour ne pas pleurer, qui a une répartie à nul autre pareil malgré son nez, diront certains, moi, je dis grâce à son nez. S'il n'avait pas eu cette disgrâce physique qui l'a privé de l'amour même de sa mère, jamais, sans doute, il ne l'aurait compensé par ce talent éblouissant de la langue française.
Autre chose qui m'a plu : il n'y a pas de personnage foncièrement mauvais. Cela peut sembler un peu simple, trop gentil, mais je crois le contraire : c'est beaucoup plus facile de tenir un propos ou une histoire avec un ou plusieurs véritables méchants. Ici, le suspens est bien présent, la fin est fabuleuse, l'histoire d'amour est terriblement émouvante, sans que Rostand ait dû nous accabler d'horribles choses à lire. du grand art!
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