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Critique de lebelier


Axler est un comédien qui commence à prendre de l'âge et sent qu'il ne parvient plus à jouer comme par le passé. Ce qui le déprime. Toute sa force évocatrice et d'incarnation semble « dispersée dans l'air dans l'air léger » (titre du premier chapitre). Il va traiter ce mal jusqu'à l'hôpital psychiatrique où il rencontre Sybil qui a subi un choc en surprenant son mari en pleine déviance sexuelle avec sa petite fille et qui propose à Axler de le tuer, ce qu'il refuse évidemment de faire. Sybil jette néanmoins une graine dans le cerveau abîmé d'Axler : comment peut-on s'en sortir autrement qu'avec une idée fixe, celle de guérir pour prendre sa revanche ? Mais surtout, il a réussi à aider Sybil « par son écoute patiente ». Or, il semble, que comme la plupart des gens ait confondu un personnage vu à l'écran, tueur, avec le personnage réel incapable de commettre un tel acte. Pour Axler, c'est une révélation, c'est comme entrer dans un nouveau rôle :
« Il se rappelait avoir écouté son histoire : cet effort pour se concentrer et écouter quelqu'un d'autre que lui-même, c'était ce qui ressemblait le plus, de puis bien longtemps, à l'expérience d'enterre dans un rôle, et c'est peut-être même ce qui l'avait aidé à guérir. »
Et puis, Axler sort et une fille d'amis, une jeune femme de 25 ans de moins que lui vient lui rendre visite , s'installe chez lui et devient sa maîtresse. Comme toujours chez Philip Roth, on a droit à force détails sur les parties de jambes en l'air. Ce devait être une thérapie aussi pour l'écrivain. Il semble que ce qui fait du bien à Axler qui se laisse un peu emporté comme un collégien par cette jeune femme, lesbienne déçue par son amie qui a voulu se transformer en homme, fait du bien à l'écrivain. Les manques du comédien, non seulement ressemblent à ceux de l'écrivain en sont une allégorie de sorte que l'issue en est un peu attendue. On pense à l'Hemingway de fin de vie, qui n'arrivait plus à écrire et peut-être même plus à baiser.
Roman assez oubliable. Déjà je ne suis pas parvenu au bout du « Professeur de désir » (en m'y reprenant trois fois !) , celui-là a le mérite d'être court.
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