Ce livre est bien utile et trouve les différences entre la boulimie et certains comportements alimentaires avec les autres dépendances telles l'alcoolisme ou la toxicomanie. Les dégâts sont moins visibles, et on ne peut pas ne pas manger pour vivre.
Pourquoi mange-t-on inconsidérément... le lien avec le manque d'amour, l'incapacité à le vivre, à vivre les liens avec les autres, les aimer, s'aimer soi est évident et tout à fait bien expliqué et éclairé d'exemples tout au long du livre.
Parlons-en de ces exemples : essentiellement l'auteure raconte des événements de sa vie, son cheminement. Ceci rend son livre très fort, par moments. Par moments, ou plutôt, au bout d'un certain nombre de pages, j'ai décroché, lentement les vécus si forts se sont affaiblis et je n'ai plus ressenti d'émotions si ce n'est un ennui croissant... Ce qui dessert le livre et le propos... Dommage.
Il y a un côté américain dans la construction, on veut bien taper sur un clou (trop unique) qu'on a compris vite, puis c'est redite sur redite, si vous ne lisez ce livre que morceaux par morceaux, petit à petit sur une longue période ça peut passer, mais si on est vorace,, on s'ennuiera.
Pas beaucoup de solutions je trouve, on reste plus dans un constat. Sans doute qu'il n'existe pas de Solution, toutefois les pistes évoquées restent assez peu creusées.
La mise en forme du livre comporte un truc impossible pour un lecteur mâle les petits coeurs entre les paragraphes : pas possible.
Pas beaucoup de références, absence totale de bibliographie, ceci représente un défaut important.
Je n'avais jamais entendu parler de
Geneen Roth, je ne sais absolument pas quel est son crédit dans le "secteur"... Je dis ça en miroir du manque pour moi de références dans le livre.
Ce livre est écrit au féminin, ce qui peut constituer un léger frein aux lecteurs hommes, mais cette logique et ce choix se comprend.
Sinon tout est dans le titre donc, lisez un peu, peut-être petit à petit, bouchée par bouchée, et il vous touchera. Evitez une lecture vorace, impersonnelle et brutale. Optez pour la douceur.
Voilà. Boh, trois étoiles, disons.