AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Miney


Dès les premières pages du livre, on est bombardé d'informations sur cet univers SF teinté de fantasy, mais il est assez accessible pour qu'on y trouve très rapidement ses marques et qu'on apprécie y évoluer.

En gros, c'est assez simple : un système solaire dirigé par une Assemblée, composé de planètes aux caractéristiques très marquées qui chacune abrite un peuple (sauf la planète dont les héros sont originaires qui en compte deux, en conflit). Une sorte d'énergie magique, le flux, relie ces planètes et confère à chacun de ses habitants un pouvoir qu'il découvrira à la puberté.
C'est un univers sympathique et agréable à parcourir, mais j'ai eu l'impression que l'auteur aurait pu le ''pousser'' davantage. Il y a matière à plus de profondeur et de richesse. Un seul peuple par planète, ça me semble un peu chiche, et si on apprend quelques brides de leur histoire récente, L Histoire globale manque un peu de consistance : ils sont semble-t-il tous de la même espèce humaine, donc d'une planète commune. Quelle est-elle, comment et pourquoi ont-ils migré ? le flux manque un peu d'explication lui aussi (et il m'a vaguement rappelé la Poussière d'ALCDM de Philip Pullman). J'espère que certains de ces flous seront comblés dans le prochain tome parce que ce serait dommage d'en rester là.

Concernant l'intrigue, je m'attendais à un rythme effréné mais en réalité c'est assez lent. On met du temps à démarrer réellement et certains rebondissements auraient pu être amenés bien plus tôt, surtout ceux qui paraissent un peu évident au lecteur. Les personnages mettent beaucoup de temps à se décider sur ce qu'ils vont faire (surtout Cyra), ce qui ne serait pas dérangeant s'ils prenaient au moins la peine de tergiverser, de se questionner. Là, non. Ils restent juste là sans rien faire.
Il y a quelques incohérences sur des détails de l'histoire : Mais dans l'ensemble rien de rédhibitoire.

Quant aux personnages... Je ne sais pas trop quoi en penser. Ils ont l'air travaillés mais... Je ne sais pas. Il leur manque un truc. Ils ont à la fois une personnalité bien marquée et en même temps ils sont un peu ''flottants'', comme s'ils n'étaient jamais convaincus d'eux-même. Je ne sais pas comment expliquer ça. Je n'ai en tout cas ressenti aucune émotion les concernant, ni de complicité entre Cyra et Akos, les deux héros J'ai apprécié la raison pour laquelle ils se sont rencontré en revanche.

Pour finir, mon point de vue sur la polémique concernant cet ouvrage, dont j'ai pris connaissance alors que je commençais à le lire. Ben j'avoue que je ne la comprends pas trop. Pour ceux qui n'ont pas suivi, certains lecteurs considèrent que les shotet sont décris comme les gros méchants de l'histoire alors que ce sont les seuls noirs de peau. Ce qui poserait un gros gros problème de racisme si c'était le cas, je suis d'accord.
Mais on a très peu de descriptions des autres peuples à part les thuvésits, alors rien n'exclue que d'autres ont également la peau sombre. D'ailleurs, l'auteur insiste très peu sur la couleur de peau des shotet, sauf Cyra qui est décrite comme ayant la peau plus sombre que sa famille de tyrans (et c'est l'héroïne de l'histoire, youpi !). En revanche, elle met le paquet pour rappeler à quel point leur métissage est très diversifié à force de voguer un peu partout à la rencontre des différents peuples. Il y en a même des blonds.
Quant au fait que ce seraient des méchants... Oui, on a l'impression que ce sont tous des barbares caricaturaux... Dans les deux premiers chapitres, quand ils sont vus par les thuvésits. Leurs ennemis. Hé oui. C'est le peuple dont les coutumes sont les plus approfondies, qui ont le plus de richesses pour l'instant dans le récit.
Commenter  J’apprécie          21



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}