Des scènes brèves, très brèves, à peine quelques lignes.
Qui va là ? Des couples, des couples mal mariés, des trouples. Mais parfois aussi des relations entre inconnus non affectives.
Roth fouille l'intime, observe, lit les corps, les gestes. C'est très cinématographique. Cela ressemble à un ballet d'êtres qui s'apprivoisent ou se fuient. Des conversations, des échanges sans suite, ou sur lesquels Roth revient & reprend dans les pages suivantes, j'ai dû sans arrêt faire un effort pour situer les personnages, les lieux & le temps. J'ai beaucoup plus eu l'impression d'être une petite souris, d'écouter parler les gens sans vraiment y être invitée. Une intrusion.
Cela parle aussi de routines de vie, de bouleversements intérieurs, des juifs, les liaisons adultères, de la religion, la maladie, le vieillissement & la mort. Des thèmes récurrents dans les livres de l'auteur.
J'y vois là une mine d'inspiration pour écrire sur les relations humaines, en particulier amoureuses & surtout intimes.
Il est quand même difficile de saisir le fond de sa pensée, qui à la fois se met dedans & en dehors d'un sujet, se fait intrusif, voir fantasmé. Il juge sans juger, mais met le sujet sur la table. Et les Américains ont ceci de particulier qu'ils sont très à l'écoute & un brin voyeuriste.
Ce livre peut se lire par petits bouts de temps en temps ou d'affilée. Chacun choisira. Je le déconseille comme première lecture pour découvrir l'auteur.
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