AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ATOS


ATOS
28 novembre 2022
 "Il y a 140 ans, un hôtel de Saint-Imier ( Canton de Berne - Suisse ) avait accueilli le congrès libertaire qui a donné naissance à l'Internationale anti-autoritaire. Parmi les participants à ce congrès de septembre 1872, figurait le révolutionnaire et philosophe russe Mikhaïl Bakounine (1814-1876). La fondation de l'Internationale anti-autoritaire est intervenue à la suite de l'éclatement de la Première Internationale, mettant un terme au conflit opposant les socialistes dits marxistes conduits par Karl Marx, et les tendances libertaires défendues par Bakounine et le Suisse James Guillaume. Bakounine a vécu plusieurs années dans le Jura bernois. Il est mort et enterré en Suisse, à Berne. " "En juillet 2022 a eu lieu à Saint-Imier une rencontre internationale anarchiste pour le 150ème anniversaire du Congrès de Saint-Imier qui, en 1872, a vu les anarchistes du monde entier se donner rendez-vous ." La flamme ne s'éteint pas. le drapeau noir flotte toujours. C'est une histoire quelque peu oubliée, mais que nous retrouvons avec bonheur à travers le récit romancé de Daniel de Roulet. Elles sont parties de Saint-Imier. Ouvrières horlogères. Elles ont embraqué vers le bout du monde. de Suisse, jusqu'en Patagonie, sur l'île de Robinson Crusoé, jusqu'à Buenos Aires, pour fonder une communauté égalitaire, libertaire. Utopie? Peut être mais un espoir, la liberté en flambeau, que rien ne fera chavirer. Nous croisons la silhouette de Bakounine , nous respirons la Commune de Paris, nous saluons Louise Michel, nous revivons la relégation, nous comprenons la politique migratoire d'une Europe qui déportait ses mendiants, ses sans domicile, ses contestataires politiques, ses cerbères également à l'autre bout de la terre. C'est l'histoire également de toutes nos migrations européennes qu'il convient de ne pas oublier. Rien ne s'oublie. Un roman passionnant.

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}