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Critique de JacobBenayoune


Rousseau était blasé de sa société, de ses contemporains et de leurs moeurs, ainsi il créa son monde idéal avec toutes ses idées qui ont inspiré les romantiques et enchanté plus d'un jusqu'à présent. Pour ce faire, il choisit la forme épistolaire, d'abord genre en vogue, ensuite il pouvait s'exprimer avec plus de liberté en se détachant de l'essai, ce qui a donné une oeuvre à mi-chemin entre roman et essai. Ce roman était peut-être l'aire de repos où il pouvait reformuler ses idées qu'il développait dans ses ouvrages majeurs (Du contrat social, La lettre à D'Alembert et l'Emile) dans la même période.

En effet, Rousseau a fini par choisir le roman même s'il considérait la littérature comme source de corruption des moeurs. L'intérêt de cette oeuvre ne réside bien entendu pas dans l'intrigue, simple et assez commune de l'amour entre deux jeunes personnes. le véritable intérêt (selon moi) est ce choix de vivre selon sa propre pensée et humeur loin des conventions instaurées par la société. de choisir sa propre éthique et la suivre. de même la passion souvent décrite comme destructrice et source de dégradation, Rousseau l'élève et la rend salvatrice menant à la vertu. En plus de l'amour entre ces deux jeunes, l'amour de la nature est là, ainsi que celui de la vie champêtre (ce qu'on retrouve plus tard chez Bernardin de Saint-Pierre).

La lecture fut longue et lente, c'est du lourd, un roman complet où l'on trouve un peu de tout, comme si l'on lisait plusieurs. Il demande beaucoup de persévérance et d'attention, mais à sa fin on s'en sort satisfait (surtout si l'on est un peu rousseaulien). le bon Jean-Jacques est un prosateur sublime.
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