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Critique de JIEMDE


Vivre et (se) laisser mourir

Quand Antoine, joueur invétéré décide de se mettre sur son 31, pas de smoking mais juste un besoin irrépressible d'aller au bout de son vice, grâce à ce jeu ultime qui d'un coup de dé, peut faire basculer une vie. Et les dés sortent…

La vie devient alors no-limit et all inclusive en matière de bouffe, d'alcool, de sexe et de tout ce qui peut toucher à l'excès et au sulfureux. Mais est-ce toujours la vie, Antoine ? Ou plutôt une autoroute vers la mort ?

Dans une fuite en avant qui semble inarrêtable, Antoine se gave. Puis se calme. Et tombe de haut.

« C'est tout à fait cela, Antoine : vous êtes devenu raisonnable. Et en épousant cette nouvelle manière d'être, vous voilà pénible, morne et triste (…) Vous commencez à fatiguer tout le monde, vous le premier. »

Dans La Maison de jeu, Charles Roux nous embarque dans un conte moderne flirtant constamment entre le réalisme cynique de nos vies contemporaines des faiblesses et des renoncements, et l'imaginaire des possibles pas toujours souhaitables.

En bon lecteur de Luke Rhinehart, il traite à son tour du libre arbitre par l'absurde, celui que les dés nous imposent, nous renvoyant à l'utopie de l'abandon total qui ne mène finalement nulle part.

Un sujet qui a parfaitement fait écho chez moi, même si le livre touche parfois aux limites de la dose d'imaginaire que je suis capable d'absorber et qu'une centaine de pages de plus ne m'aurait pas déplu, ne serait-ce que pour traiter de certains des questionnements avec lesquels nous laisse l'auteur ?

« Et ce serait quoi, un lieu magique où il serait permis de célébrer le simple fait d'être en vie, d'apprécier le temps qui passe sans se rouler dans le marais des excès humains ? »
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