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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jo Rouxinol a l'art de manier les sentiments, avec sa plume addictive et travaillée, elle nous entraine dans les méandres de l'âme humaine.

L'adolescence semble une période qu'elle affectionne particulièrement, puisque son personnage principal est une ado de 14 ans. Peut-être que le fait d'être professeur n'y est pas étranger… En tout cas, on sent chez l'auteur un don d'observation… le don de déceler les blessures… Certes, c'est une fiction, mai j'ai le sentiment de découvrir une réalité…

Un fond de vérité… Une vérité que l'on croit toucher du doigt, mais que l'auteur ne divulgue que peu à peu…

Clarisse va mal… Elle n'aime ni sa vie de collégienne, ni la vie qu'elle mène chez ses parents séparés… Une mère, que l'on devine dépassée, elle ne maitrise plus rien… Enfin, elle ne veut plus rien maitriser… Ce père, qui préfère laisser sa fille faire ce qu'elle veut, histoire d'avoir la paix, la semaine où elle vient chez lui…

Clarisse, n'est pas tendre avec eux, même lorsqu'elle nous parle d'eux, on sent une rage mal contenue… Mais, peu à peu l'auteur distille les informations et on comprend enfin pourquoi Clarisse a cette soif de vivre, cette soif d'amour, d'attention… Elle ferait n'importe quoi, pour que l'on s'intéresse à elle. A elle, en tant qu'individu, sans tenter de la faire rentrer dans un moule…

Lorsque j'ai terminé ma lecture, j'ai mis un moment à me remettre de mes émotions. L'auteur a réussi à m'émouvoir avec cette gamine qui va peu à peu s'ouvrir à la vie… Cette gamine qui crie sa rage…

L'auteur a l'art de poser les situations pour permettre au lecteur de s'approprier l'intrigue. Sans jugement, elle dépeint les sentiments qu'elle pose avec finesse. Elle aurait pu tomber dans la facilité et à travers Clarisse, juger ces parents toxiques, nombrilistes et qui ne savent pas écouter… Qui ne veulent pas écouter… Pourtant, elle ne juge pas… Elle expose… Et au lecteur de se faire son avis.

On ressort, un peu sonné, comme Clarisse, qui décide de tout plaquer tellement elle en a marre… Elle craque et décide de fuir… Fuir ce quotidien qui la tue à petit feu… Elle décide de fuir pour enfin vivre ce rêve qui la dévore… Elle va le vivre jusqu'au bout, jusqu'à ce que la réalité la rattrape et qu'elle s'éveille.

Ce rêve, lui permettra de grandir et enfin s'affranchir de son histoire… Une histoire tragique mais qui lui donnera la force de vivre…

Clarisse s'adresse au lecteur qui devient son allié, le témoin de sa fuite en avant… Surtout le témoin de sa renaissance…

Son langage est parfois cru, déstabilisant, mais j'ai trouvé qu'il y avait une certaine évolution, peu à peu il devient plus posé, à l'instar de Clarisse qui pose son fardeau. Sa rage disparaît, Clarisse s'épanouit et peut enfin comprendre d'où vient son malaise et ainsi s'expliquer son attitude et se comprendre…

Déjà avec « le temps des étoiles », l'auteur m'avait touché avec sa plume et cette lecture ne fait que confirmer son talent.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille mais parfois la vie t'offre une porte de sortie… La fin est emprunte d'espoir.

Jo Rouxinol, oblige son lecteur à se poser et penser sa manière de voir les choses, qui ne sont jamais aussi tranchée que ce que l'on croit.

Je n'ai pas voulu rentrer dans les détails car il faut le lire pour le vivre ce bouquin! Et la trame est construite de manière telle que si tu dévoile un truc tout s'imbrique et prend son sens.
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Ce livre m'a frappée au coeur, il fera partie de ceux que je garde en mémoire.

La belle écriture de l'autrice est un régal, elle évolue, s'adapte au fil des pages pour accompagner au mieux l'évolution des personnages et des situations, les changements de décor, les paysages qui ont régalé mes yeux.

L'histoire est magnifique, elle m'a émue bien plus que je ne saurais le dire.
Ce petit bout de femme qui ne demande qu'à exister m'a profondément touchée.

Merci infiniment, Jo Rouxinol, pour ce superbe moment de lecture ♥
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Clarisse est une jeune fille de treize ans.

L'adolescence, période difficile s'il en est. D'autant plus quand la cellule familiale n'est pas sécurisante, que les parents ont été défaillants dans la prime enfance, voire absents, pas forcément physiquement, mais dans leur attitude. Durant cette phase de la vie, on est habité par une soif de vivre, mais étouffé par les obligations qui nous pèsent, qu'on ne comprend pas toujours et auxquelles on souhaiterait échapper à tout prix. C'est un passage où l'on rêve sa vie et où l'on aimerait vivre ses rêves.

Bien sûr, à cet âge, on est persuadé que nos parents sont nuls, que personne ne peut nous comprendre. On oscille entre agacement et frustration, on voudrait, mais on ne peut pas. On se pense plus malin qu'on ne l'est dans toute notre naïveté, après tout, qui mieux que nous peut savoir ce dont on a besoin et où se trouve notre bonheur. On se sent seul et abandonné de son entourage, prêt à croire n'importe quel inconnu qui ferait mine de nous comprendre. Pour certains, c'est encore plus vrai que pour d'autres. Cette impression d'étouffer dans sa petite vie sans surprises, ou rien de bien ne semble pouvoir survenir donne parfois l'envie de prendre l'air, suivre une voie qu'on croit meilleure sans savoir vraiment où elle va nous conduire.

Quand on se sent à l'étroit dans sa vie, quoi de mieux que de prendre le large dans l'espoir d'agrandir son horizon ?
C'est l'âge où l'on se place facilement en opposition face à ses parents et tous les adultes qui nous entourent de près ou de loin. Si l'on ajoute à cela, une certaine solitude, l'absence de véritables amis, un caractère bien trempé qui nous permet d'exprimer, tel quel, tout ce qui nous passe par la tête avec le langage parfois cru de l'adolescence, les ennuis ne sont pas loin et peuvent revêtir divers aspects.

Quand, enfin la vie nous offre un moment de réconfort, quoi de plus normal que de vouloir le faire durer à tout prix, au mépris des risques et de la souffrance qu'on pourrait infliger à ceux qui malgré tout sont censés nous aimer. Que reste-t-il quand la réalité nous rattrape ?

J'ai beaucoup tremblé pour cette jeune fille paumée, empêtrée dans une vie trop étriquée pour elle et qui le temps d'un moment va pouvoir vivre son rêve. Sa fragilité est palpable, mais son désir de vivre est encore plus grand. Pendant cette parenthèse enchantée, elle croque la vie à pleines dents. J'ai appréhendé la fin de cette histoire, Jo a beaucoup joué avec mes émotions. Mais quand on pense toucher le fond, que nous reste-t-il ? Sombrer totalement, ou alors rebondir. Je vous propose de lire se livre pour connaître le destin de cette jeune fille qui ne m'a pas laissée indifférente.
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Quand je rédige une chronique, j'ai l'habitude de la débuter en résumant un peu l'histoire. Pour une fois, j'ai envie de commencer par la fin de ma lecture. Ça arrive rarement, et jusqu'à présent, ou du moins lors des deux dernières années, mes larmes n'ont coulé qu'en lisant Amélie Antoine. « le rêve dévoré » inaugure donc l'exception à la règle. J'ai éteint ma liseuse, les yeux embués et mouillés, une boule au fond de la gorge. Parce que l'écriture de l'auteure est particulière. À la fois simple et très travaillée. Et surtout, Jo Rouxinol sait exactement retranscrire les émotions entre les lignes.

Revenons un peu en arrière, pour vous situer l'auteure si vous ne la connaissez pas. Jo Rouxinol est prof d'histoire et ses trois livres débutent dans un collège. Elle a déjà autopublié deux romans, dont vous trouverez mes chroniques sur le blog : « le Temps des étoiles » et « le Carnaval des Illusions ». L'un pose un regard moderne et accessible aux plus jeunes sur la Shoah quand l'autre aborde des sujets de société graves, profonds, et actuels. Sans jamais porter de jugement, Jo Rouxinol expose des situations, constate. Comme si elle photographiait simplement un moment, une période de vie, sous un angle nouveau, et laissait la liberté au lecteur de se faire sa propre opinion. « le Rêve dévoré » suit la même ligne directrice. Exposer. Ne pas juger.

Clarisse a treize ans et demi. Elle navigue entre le domicile de sa mère — ultra angoissée —, et celui de son père — ultra laxiste —. C'est une gamine de divorcés, au comportement difficile à la maison comme à l'école. Un jour, croulant sous le poids de la pression sociale qu'elle subit partout où elle va, l'adolescente déborde, et craque. Par pulsion, comme pour se libérer de tout ce qui l'emprisonne, elle éteint son téléphone portable, et part. La destination ? Un rêve, une illusion croisée sur Internet. Une chimère qui, rapidement, montre son horrible visage. Mais le destin est imperturbable. Clarisse trouve le chemin de son rêve par des voies secondaires. Et comme le titre l'indique, la jeune fille dévorera son rêve, jusqu'à la dernière miette. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la réalité qui s'invite avec hargne et cruauté dans sa nouvelle vie.

Le roman est écrit à la première personne. le narrateur est le personnage principal, Clarisse. le lecteur devient le témoin des pensées et des émotions de l'adolescente, et pardonne bien volontiers les écarts de langage, utilisés ici comme vecteur d'émotion et non comme palliatif à un langage trop recherché. Il est d'ailleurs très intéressant — et il s'agit là, de mon point de vue, d'une preuve flagrante de l'intelligence de la plume de l'auteure — de voir le langage et le rythme du phrasé de Clarisse évoluer avec son humeur. Haché et parfois brut, vulgaire quand la jeune fille est pleine de rage, son flot de paroles devient plus doux et mature au fur et à mesure qu'elle s'apaise. Mais surtout, le choix d'une narration interne permet de comprendre, petit à petit, d'où viennent les angoisses et les besoins de liberté du personnage.

Je vous parle souvent, dans mes chroniques, de ma préférence aux romans anti-manichéens, qui démontrent que tout n'est pas tout noir ou tout blanc dans la vie. « le Rêve dévoré » en est un très bon exemple. La chute du livre, notamment, est remarquable en ce sens. Je tais les sujets principaux abordés dans le livre volontairement, afin de ne pas dévoiler les intrigues. Mais si je me laissais aller à discuter du contenu du roman, je crois que je pourrais y passer des heures tant l'histoire de Clarisse m'a emmenée loin à l'intérieur de moi-même.

Aussi, ce livre est une ode au Portugal. Je respire encore les odeurs qui s'échappent des mots qui décrivent les petits villages, les plages, les bateaux de pêcheurs, les falaises exposées aux vents. D'ailleurs, le nom du pays devient synonyme de liberté, d'espoir. Et à travers ses écrits on ressent tout l'attachement de l'auteure à ce territoire.

D'une problématique sociale complexe, Jo Rouxinol fait une histoire passionnante qui déborde d'émotions. Surtout, elle donne au lecteur l'occasion de remettre en question ses convictions afin d'appréhender d'un oeil nouveau certains thèmes.

Je crois que c'est la principale caractéristique des grands auteurs.
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Encore une fois, Jo Rouxinol nous entraîne dans une aventure poétique en son genre. Une jeune fille, écorchée vive, adolescente, en rebellion avec tout le monde, surtout ses parents, décide d'aller à un rendez-vous avec un garçon qu'elle a connu sur Internet. Avec toutes les illusions qui accompagnent l'esprit d'une adolescente et les promesses de l'Internet. Les mots sont crus, les sentiments exacerbés, comme pour les ados. On vit avec Clarisse, on voyage avec elle, et on aime le Portugal avec elle. Comment y est-elle allée et pourquoi ? Il faut lire son histoire.
Un roman à dévorer.
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Lors de la pré-sélection des titres pour la nouvelle session du Prix des Auteurs Inconnus, j'avais été interpellée par les dix premières pages. Finalement, quelle joie d'avoir pu lire ce nouveau roman de Jo Rouxinol, le deuxième que je découvre et encore une fois, j'ai été subjuguée !

Nous faisons ici connaissance avec Clarisse, une adolescente de 13 ans, en proie à un violent mal-être. Un matin, elle décide de fuir sa vie, sa famille pour retrouver un jeune homme rencontré sur Internet. Sa fuite ne se passera pas exactement comme elle l'avait imaginé mais la voilà partie, en compagnie de Tony, de la banlieue parisienne jusqu'au Portugal pour un voyage qui la changera à tout jamais.

Dès le début, on comprend que Clarisse ne se sent pas à sa place au collège. Un brin provocatrice, traumatisée par un évènement survécu dans l'enfance, elle ne supporte ni sa vie familiale ni sa vie de collégienne. Lorsqu'elle fugue pour retrouver un jeune homme rencontré sur Internet, elle laisse parler sa spontanéité et elle décide de prendre sa vie en main. La rencontre avec la vraie vie sera brutale mais grâce à Tony, elle va vivre une aventure et faire des découvertes qui vont la faire mûrir. Tony, quand à lui, est un jeune homme de 21 ans, orphelin, qui vit sur les rentes que lui ont laissé ses parents. Avec Clarisse, il va s'embarquer dans une aventure un peu folle et hors norme.

Je ne veux pas trop vous en dire de peur de vous spoiler. En effet, ce roman est une vraie belle surprise dans la mesure où on ne sait jamais à quoi s'attendre en passant d'un chapitre à l'autre. La plume de Jo Rouxinol est envoutante et vous prends par la main pour ne plus vous lâcher. de la banlieue parisienne aux côtes portugaise, on ressent l'ambiance des villes et on s'immerge complètement dans le décor grâce aux descriptions qui nous sont fournies. Même si cela ne m'a pas dérangé, l'écriture dans un registre familier peut rebuter certains lecteurs. Les insultes, la violence de certaines paroles sont assez présentes dans le roman mais j'ai trouvé que c'était utilisé à bon escient. le seul bémol que je pourrais mettre concerne le titre du roman, que je ne trouve pas très représentatif de la beauté du message qui est porté tout au long des pages de cet ouvrage. Il aborde des thèmes difficiles comme ceux du deuil, le mal-être des adolescents et l'incapacité de certains parents à écouter leurs enfants mais en le refermant, on peut s'empêcher de ressentir une pointe d'optimisme.

« le rêve dévoré » est une très belle découverte et je remercie une nouvelle fois les organisatrices du Prix des Auteurs Inconnus de nous l'avoir proposé. Ce roman ne ressemble à aucun autre. Il est touchant, prenant et vous emportera très loin de votre quotidien. Suivez Clarisse et Tony dans leur périple fou et surtout, préparez-vous à ressentir un incroyable tourbillon d'émotions.
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Je viens de refermer ce roman, je suis bouleversée, j'espère que je vais pouvoir vous retranscrire le mieux possible ce que j'ai pu ressentir pendant cette lecture. J'avais déjà découvert Jo Rouxinol avec le carnaval des illusions, j'avais été touchée par sa grande sensibilité, son style fluide, précis, son amour des mots. Ce second roman, que je lis d'elle, me conforte dans ce même sentiment.

Clarisse est une jeune ado de treize ans et demi, c'est une gamine pleine de colère et de rancoeur, une écorchée vive comme il est dit dans le résumé. Elle est éternellement en opposition avec ses professeurs, avec ses parents, c'est encore pire. Il faut dire que sa mère est une femme stressée et dépassée, et son père un homme plus que laxiste qui se fiche complètement de ce que peut faire sa fille. Ils ne s'occupent pas de Clarisse, et petit à petit sont complètement dépassés devant ses paroles et ses agissements. Elle se sent seule. Un jour, après une énième bêtise faite au collège, elle décide de fuguer. Elle part. Au début, elle doit rejoindre un garçon qu'elle a rencontré sur le net...il va s'avérer qu'il n'est pas celui qu'elle croyait...mais dans son malheur, elle va trouver une personne sur qui s'appuyer. Et ensemble, ils vont partir, quitter Paris pour rejoindre le Portugal. Va s'en suivre une fuite infernale, une sensation de liberté folle que Clarisse voudra garder le plus longtemps possible. Mais la vie et ses malheurs sauront la rattraper...

Dans le carnaval des illusions, Jo Rouxinol m'avait emmenée au Brésil. Cette fois ci, c'est au Portugal que j'ai voyagé avec Clarisse. J'ai retrouvé avec plaisir sa façon de décrire les paysages, les villes, les plages, les routes avec les parfums, les goûts, les habitants. Une immersion totale dans ce pays. de même, on retrouve une nouvelle fois le domaine de l'enseignement avec les différents problèmes que l'on connait surtout dans les grandes villes, l'impossibilité pour certains profs de se faire entendre et avoir de l'autorité, la délinquance. C'est un thème qui revient et l'auteure en parle toujours aussi bien.

Il est impossible de ne pas s'attacher à Clarisse. C'est pourtant, au début du roman, une fille ingérable, qu'on ne sait pas comment prendre sans se récolter une réflexion, mais elle reste pour autant fragile sous ses allures de grande dure. Et plus son histoire va passer, et plus on aime cette gamine. J'ai eu envie de la consoler, de la guider, de l'aider à se confier, car on devine vite qu'elle cache un fait qui s'est passé dans son enfance. Et ces sentiments qu'on a envers elle vont en augmentant au fil des pages pour atteindre son paroxysme à la fin. le personnage avec qui Clarisse fait sa fugue est aussi attachant...

La grande force de Jo Rouxinol est la manière tellement réaliste qu'elle met dans ses romans. On découvre au début Clarisse avec un parler d'adolescente difficile, avec des gros mots, des expressions type de ces jeunes en difficultés. Plus Clarisse se sent mieux dans ses baskets, plus elle se détend, et plus son vocabulaire change, s'adoucit pour révéler la véritable belle gamine qu'elle est au fond d'elle. Jo Rouxinol a su rendre Clarisse tellement réelle que j'avais presque envie de connaître son adresse pour aller la voir. Son histoire est bouleversante, elle va vivre des moments atroces, difficiles, à se demander comment elle va arriver à garder la santé et à se sortir debout de tout cela. Un très beau geste final lui permettra de continuer à aimer la vie malgré tout. Ça devient rare les romans qui me touchent, mais alors celui-ci...j'étais effondrée, j'ai versé ma larme, je me suis même exprimée à voix haute...j'étais tellement prise dans ce malström d'émotions que je n'arrivais pas à lever mes yeux de ma lecture.

Jo Rouxinol m'a touchée en plein coeur plein de fois le temps d'un livre. Après lecture, je comprends la couverture, avec cette fenêtre sur l'océan, comme au Portugal, et cette tête qui crie...terrible...Le titre prend lui aussi toute sa signification au fil de l'histoire, et surtout après cette phrase « Et alors il ne restera plus de nos rêves que des souvenirs lacérés. »....des rêves dévorés...le mot est fort mais si bien trouvé quand on sait ce qu'il va se passer dans la vie de Clarisse...L'auteure nous transmet de très beaux messages d'amour, d'espoir, de liberté avec un grand L, elle nous parle aussi de la délinquance, des déséquilibrés sexuels, de la maltraitance...et tout ceci avec beaucoup de justesse, sans en rajouter de trop.
La lecture se fait avidement, à cause de l'histoire mais aussi par sa construction, avec ces chapitres en italique qui reviennent sur l'enfance de la jeune fille et ses souvenirs...on comprendra plus tard leurs douloureuses significations...

Je ne vais pas oublier de sitôt Clarisse..oh non...mon coeur de maman a saigné me rappelant en même temps mon adolescence...
J'espère avoir pu vous faire passer à travers cette chronique tout ce que j'ai ressenti en lisant ce rêve dévoré. Je ne peux que vous conseiller ce très bon roman. Si vous ne connaissez pas encore Jo Rouxinol, n'hésitez pas à la découvrir. Pour ma part, il me reste un roman à lire d'elle, le temps des étoiles, j'ai envie de me plonger à nouveau dans l'univers de Jo Rouxinol, que je remercie énormément pour cette lecture intense.

Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Je viens de terminer « le rêve dévoré » de jo Rouxinol et, que dire…
…C'est excellent, c'est vraiment, vraiment bien.
Clarisse est une ado perturbée et très en colère, dont le désarroi s'exprime crûment et avec violence.
Ils sont à peu près 50 000 à s'enfuir chaque année, de manière préméditée, dans un accès de rage ou juste pour se persuader qu'ils sont autonomes, et cette jeune fille ne fait pas exception, quand, ni l'école ni ses propres parents englués dans une séparation conflictuelle ne font écho à ses appels à l'aide.
D'une première expérience qui aurait pu stopper net ses aspirations, Clarisse va vivre une aventure qui la mènera au Portugal durant quelques mois.
Entre la parfaite connaissance de la psychologie de ces ados en perdition et l'amour palpable qu'elle voue au Portugal, Jo R. nous emmène sur les côtes déchirées de l'ouest portugais avec la rigueur de l'historienne et la passion typiquement méridionale.
Dans le même temps, elle laisse ses personnages évoluer comme ils l'entendent, sans jugement et sans la facile compassion qui aurait pu être engendrée sous la plume d'un auteur moins méticuleux.
Parce que la force de cet écrit, c'est aussi le style, ces mots qui roulent comme les galets brassés par la mer et ceux qui explosent comme des vagues partant à l'assaut des falaises.
C'est un roman aux parfums d'iode et de plats fumants, qui allie la précision photographique du temps figé dans les rides des visages et la langueur de ces villages aux maisons chaulées.
La conclusion de cette histoire n'est peut-être pas celle que j'aurais attendue mais elle permet de garder une impression positive malgré les conflits en suspens. Dans une certaine mesure, la boucle est bouclée.
J'ai aimé cette histoire à bien des égards, (ceux qui me connaissent depuis toujours sauraient pourquoi s'ils la lisaient)
Je vous engage à la lire.


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C'est à chaud que je vous donne mes impressions sur « le rêve dévoré » de Jo Rouxinol ! Je ressors de cette lecture émue, avec l'envie de prendre Clarisse par la main et l'emmener loin de ces adultes qui n'ont pas écouté ses cris de détresse ! Clarisse c'est une ado perdue, dont on découvre l'histoire au fil des pages, qui rencontre Tony… À deux …Ils s'offrent une bulle d'air, juste un instant de liberté loin des conventions sociales et des carcans qu'on leur impose ! Jo, je découvre enfin ton écriture je me suis sentie bien et proche de tes deux coeurs, j'ai déroulé l'histoire, en ayant envie qu'elle ne s'arrête jamais ! Et cette escale au Portugal est une pure merveille ! C'est pour moi un coup de coeur, je n'arriverais pas à retranscrire ce que j'ai ressenti… juste Merci !
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