Relu dernièrement et avec le même plaisir.
Ce faux roman historique est une petite merveille, il peut se rapprocher de l'écriture et l'immense culture d'un
Rabelais, d'un
Jean d'Ormesson.
Ce n'est pas un sot qui a écrit ce livre, mais un agrégé de philosophie, qui pousse jusqu'au doctorat, et qui continue son rêve, affine sa passion, l'incarne tout entière, grâce aux nombreux personnages du récit.
Je comprends tout à fait ce besoin de faire perdurer, voire d'éterniser un héros qui a occupé pendant de longues années son temps.
Maxime Rovere aime trop
Spinoza pour le laisser dans des oubliettes, ou figé dans ses habits de philosophe amidonnés, aseptisés, tel que les exégètes l'ont sans grande imagination toujours commenté et présenté.
Alors quelle magique idée que celle-là qui permet d'aborder sous divers angles ce philosophe et son époque, ses amis et ennemis, grâce au récit émaillé de dialogues savoureux et didactiques, qui sont comme un film, une fresque, un moment digne de passer dans une émission télévisée comme Secrets d'Histoire.
Voila un pied de nez aux vieux universitaires grincheux qui ne supportent pas ce genre d'ouvrage.
Voici qui récompensera toutes ces années de travail, pour un jeune universitaire qui a cherché par tous les moyens, de poursuivre son étude, son amour pour la Philosophie, la reflexions, la vérité.
Pour tous les amoureux de la belle langue, du roman, de
Spinoza, du XVIIeme siècle, de tout ce qui rend savant et heureux.