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EAN : 9782081452077
208 pages
Flammarion (23/01/2019)
3.56/5   85 notes
Résumé :
Votre vie est encombrée d’une ou plusieurs créatures malfaisantes ?

Vous désirez surmonter cette odieuse expérience et savoir comment vous en défaire ?

Avec humour, bienveillance et sagesse, ce livre propose une nouvelle éthique pour penser et soigner ce fléau de notre temps, maladie du collectif et poison de nos vies individuelles.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un ouvrage divertissant, bien troussé,très bien construit. le sujet : comment faire avec les cons ? et donc aussi avec soi-même, bien évidemment. C'est en philosophe que l'auteur répond à cette question dont l'urgence comme il l'écrit n'échappe à personne. Je partage en cette époque où j'ai l'impression de vivre chaque jour le 1 avril, notre temps c'est le 1 avril perpétuel !
J'ai tout particulièrement apprécié les conclusions de chaque fin de chapitre à la fois savoureuses et rigoureuses et la formulation de la problématique, objet du développement du chapitre suivant méthodiques et toujours originales voire décoiffantes...

L'essentiel de la thèse ? je cite : "Plus vous opposez vos cloisons aux vents, plus vous augmentez vos chances que les vents les détruisent ; cela ne viendra pas de la force destructrice du vent, mais de la force destructrice de l'imbécile qui pose les cloisons".

Au fur et à mesure de la démonstration, les questions se précisent, j'aime beaucoup la manière de le dire, de l'illustrer.
Exemple de décryptage :
Si le con reconnaît qu'il a fait une connerie, alors par définition il cesse de l'être et donc piège ! ... il devient pour vous un appui potentiel, une voie rare et inattendue mais pas improbable, s'ouvre et donc il convient ( qu'est ce c'est dur !!) de comprendre que la leçon de morale irrépressible que l'on a envie de faire au con qui n'a lui pas reconnu qu'il a fait une connerie (Il y a beaucoup...Encore que ...) ce qui revient de se débattre dans les sables mouvants, n'est qu'une tendance lourde à séparer l'individu "le con (un agent, un être et oui même lui !)", de sa connerie (entendue comme un acte).
Je vous ai perdu ami babeliote ? vous y êtes fort et clair ? dans les deux cas lisez, ou offrez (suivez mon regard ...) sans plus tarder cet ouvrage, vous allez sourire, rire, franchement ou jaune parfois !

Soyez comme nous le conseille Maxime Rovere, des bricoleurs et pas des juges ! voir la citation que je publie illico presto. La voici :
"Admettez donc qu'au lieu de défendre des valeurs, vous feriez mieux de défendre des rapports, autrement chercher à minimiser les malentendus. Car c'est d'abord par là, souvenez vous, que les cons se multiplient. vous ne pourrez donc endiguer leur multiplication ni par le retour à l'universalisme colonial des Lumières, ni par le relativisme personnalisé de l'ère numérique. vous ne l'éviterez qu'en vous libérant de votre posture défensive, en acceptant de mettre vos valeurs idéales au risque des interactions concrètes, et d'entamer la négociation afin d'améliorer vos rapports tous azimuts, ce qui affaiblira les cons de toutes les communautés. En d'autres termes soyez des bricoleurs plutôt que des juges".

La conclusion de cet essai est profonde, lucide et tranchée, merci à l'auteur ! Ce n'est pas si fréquent...

Bonne lecture !
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Je n'aime guère la couverture de ce livre, ni son titre. Ils me font l'effet d'un genre de divertissement facile, d'un livre qui s'apparente à une farce, avec un titre tape à l'oeil, racoleur et faussement provocateur. Cependant je suis tombée sur quelques citations de ce livre, plutôt justes et intelligentes, assez pour que je me décide à l'acheter. Et puis l'auteur est un philosophe, spécialiste de Spinoza. Un essai peut être bon, n'est-ce pas, même avec un mauvais titre ?
C'est un essai divertissant, une sorte, aussi, de vulgarisation philosophique, et de très mauvais style. C'est d'ailleurs légèrement surprenant de ne pas avoir le goût de l'écriture artistique pour un docteur en philosophie. J'écris « légèrement » parce que j'en ai lu plusieurs dans ce cas, dont Mazarine Pingeot. Sous couvert d'humour, et sans presque aucun sérieux, l'auteur évoque le con et la façon de s'en détacher mentalement, de ne pas s'en sentir importuné et agressé. Et je le soupçonne d'avoir pris ce ton de la blague comme pour atténuer son propos, pour le rendre plus « convenable », moins agressif. Il me semble que cet humour inutile dilue le message, fait montre plutôt d'un manque à la fois de sérieux et de conviction de l'auteur. Pourquoi ne pas assumer ses idées par un propos tranché, dur, austère, crédible ? Par peur des foudres, évidemment. Par prudence. Dommage. D'autre part, je déplore le fait que l'auteur ne commence pas par donner sa définition claire d'un con. C'est encore une façon de se dissimuler, de ne point assumer ses idées. Sa piètre définition relève presque du proverbe, en ce qu'un con serait généralement… celui qui nous ressemble le moins ou nous exaspère. Lâche, hypocrite et facile.
Je ne vais pas commenter l'essai de manière exhaustive. J'ai fait le choix de relever les idées générales ou celles qui m'ont particulièrement interpelée ou intéressée.
La première idée est déjà une idée que je ne partage qu'en partie. L'auteur prétend que plutôt que de défendre nos valeurs, nous devrions défendre d'abord des rapports sociaux. En d'autres termes : faire en sorte de relativiser ce qui nous oppose aux cons. Pour quoi ? Pour améliorer notre rapport à l'autre, par la négociation, ce qui aurait pour effet d'affaiblir le pouvoir des cons en ce qu'ils ne seraient alors plus les rivaux ni les ennemis de personne mais une catégorie acceptée, tolérée, qui n'est même plus vraiment une importunité. Si, évidemment, ne pas perdre son temps à lutter inutilement contre la connerie s'entend tout à fait, l'auteur ne parle guère de mépris, d'humiliation qui permettrait au con de constater qu'il en est un. Et voici pourquoi, selon lui : si un con n'est pas capable de se rendre compte de la connerie qu'il a dite ou faite, c'est déjà perdu. Alors à quoi bon ? Possible, seulement il faut savoir : soit on perd un peu de temps pour lui montrer sa faute, soit on le méprise tant qu'on l'ignore. Pourquoi négocier, en ce cas ?
Eh bien… parce que l'on n'a pas toujours le choix : le con peut être un membre de la famille proche ou pire encore, un supérieur hiérarchique par exemple.
Par ailleurs, la connerie, selon Rovere, revêt un caractère si universel que personne en particulier ne peut être traité de con ni montré du doigt. Il considère en somme qu'il est plus ou moins normal et établi de se laisser glisser dans un conformisme, dans une connerie généralisée, un peu comme on s'habille à la mode non par goût mais parce qu'il ne se vend plus que cela dans les magasins. Arg ! Autrement dit, aucun imbécile ne serait à blâmer personnellement et la connerie ne devrait se combattre que de manière universelle. D'ailleurs, il serait parfaitement vain de lutter seul contre un idiot : ce serait se faire du tort à soi-même, à la façon dont on lutte enlisé dans des sables mouvants, pour reprendre la métaphore de l'auteur. Voilà : on ne peut changer personne individuellement, ou quasi. Vouloir raisonner un con constitue même un grand danger pour son intégrité : c'est le risque d'en devenir un soi-même, de devoir répondre avec passion à ses idioties, et qu'il nous entraîne vers le fond comme un un poids mort qui s'accrocherait à nous tandis que l'on nage. Ce n'est donc pas à l'individu que l'on doit s'en prendre ou que l'on doit vouloir soigner mais il s'agit seulement de trouver une issue à la situation suivante : être confronté à la connerie. (Ce qui ne rend pas tant légitime le titre de l'ouvrage, en passant).
N'importe. Que faire, face à une telle situation ? L'auteur propose de commencer par définir sa position personnelle dans un beau recul pour à la fois dédramatiser le conflit et faire en sorte que la connerie de l'autre devienne une opportunité, une manière de se sentir une valeur et d'éprouver sa dignité. Comment ? En ne réagissant pas de façon épidermique, c'est à dire en apportant une réponse dénuée de passions (on ne réfléchit pas bien sous l'emprise de la colère ou de l'indignation). Ensuite, analyser le con : son entourage, sa pensée, etc. Ne surtout pas prendre une posture ni un discours moralisants, ce qui serait contre-productif, mais sortir de cette posture de juge (peuh !), laisser le con s'exprimer et l'écouter de manière attentive.
Mais pourquoi ? Et pour quoi ? En quoi donc cet essai peut-il aider quiconque à lutter vraiment contre la connerie ? C'est que ce n'est sans doute pas le sujet de l'ouvrage ni son but, qui n'est autre que : comment s'accommoder des cons sans ne plus se mettre en colère ni s'indigner de leur bêtise. C'est tout.
Finalement, on n'apprendra pas à se débarrasser des cons mais à vivre avec. Au mieux, on apprendra à mieux se tenir face à la connerie, à garder de la hauteur, à ne plus jamais se mettre au niveau d'un con.
L'auteur va plus loin, et prétend même que la société a besoin de cons. (Vraiment ?). Il explique cela de la manière suivante : imaginez un groupe d'élites dont on aurait extrait les cons. Une université par exemple, ou un groupe de recherches. Que se passerait-il alors ? Une nouvelle élite se formerait dans l'élite : les quelques individus les plus élevés du groupe en chasseraient les moins intelligents, et ce serait sans fin jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul individu, et donc que le groupe ne soit plus un groupe. Ce qui me dérange dans cette théorie est que l'auteur fait complètement abstraction de l'émulation commune, de l'élévation par l'admiration et par l'effort, du fait de se dépasser par imitation.
Enfin, on ne saura rien avec ce livre quant à la façon d'éradiquer la connerie. On saura juste comment réfléchir (!) à notre propre posture face aux cons. On nous explique durant des pages et des pages que la connerie doit être acceptée, que l'on doit accueillir les cons avec une certaine tolérance, parce que, au fond, on est probablement aussi le con de quelqu'un. Peuh ! Une thèse aussi racoleuse que le titre : faire la paix avec les cons. Si c'est cela, la « philosophie », alors, non, je n'en veux pas.
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Voici un petit guide philosophique et pratique qui sera fort utile à tous ceux qui reste désemparés face à l'abyssale connerie humaine. D'entrée Maxime de Rovere insiste sur un point capital : si la connerie est universelle, personne ne peut être considéré comme un simple con. En effet, si la première doit être combattu, on ne peut décemment abattre ceux qui se vautrent dedans. Car certains se complaisent dans leur connerie au point d'épuiser les meilleurs volontés... L'auteur propose ainsi de s'appuyer sur la philosophie pour mieux comprendre les situations, mais aussi les processus à l'oeuvre lorsque l'on est confronté à cette stupidité dévastatrice qui nous submerge et met à mal notre propre intelligence. Il en va de la connerie comme des sables mouvants : plus on se débat et plus on s'enlise dedans. Elle est un véritable défi à notre humanité, car on ne peut réellement changer les personnes, c'est à la situation qu'il faut s'attaquer. Il faut toujours prendre en compte son propre rôle, car chacun à sa part de responsabilité dans toute relation humaine. Définir sa position personnelle permet non seulement de relativiser le conflit tout en dégageant les marges de manœuvre possibles. La connerie des autres doit ainsi être l'occasion de manifester sa propre valeur sociale. Il s'agit de reprendre le contrôle de ses émotions, voire même les épuiser, pour éviter l'effet "feu d'artifice" et mieux discerner l'environnement du con en question. La posture moralisante est à bannir, elle ne fera qu'aggraver les choses. L'idéal sera de sortir du jugement, d'être dans l'écoute pour permettre à l'interlocuteur de s'exprimer. Il ne faut pas non plus conceptualiser la situation, mais plutôt la dérouler, comme un récit, pour aplanir les tensions et rester dans le factuel. La narration permet de fait un processus d'incorporation, tout en rétablissant une certaine confiance, indispensable pour progresser ensemble. L'auteur termine par un chapitre édifiant sur la connerie inhérente aux institutions, qui permettra à tous de mieux comprendre certaines aberrations des services publics.
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Maxime Rovere. Que faire des cons. Ed. Champs Flammarion. 197 p.
Je viens de terminer une critique de 4 tomes de la série Charley Davidson. Beaucoup vous dirons que c'est con. Que ce n'est pas de la littérature.
Et bien relisez la définition du mot «littérature»…Cette série fait partie de la littérature » bit-lit ». Donc c'est de la littérature.
Cet ouvrage-ci est aussi de la littérature genre « philosophie ». A première vue, de la dialectique.
Mais pas de recherche esthétique (quoi que…).
Car tout comme la série de Charley D., cet ouvrage est esthétique donc littéraire par son « esthétique de l'humour ».
Comme les choses passent mieux quand on peut en sourire. Car à l'aune de ce qui se passe avec la gestion de la crise covid, ou de la diplomatie dans la guerre Russie-Ukraine, l'humour non manque alors que la connerie a atteint les plus hauts degrés de l'échelle…sociale.
Le peuple me paraît moins con aujourd'hui que les philosophes/idéologues…(se l'imaginent « connement ») et leur manque de disposition à vouloir comprendre tout empêtrés qu'ils sont dans leurs croyances, certitudes, préjugés, loin du pragmatisme que le « peuple » est en droit d'attendre autre choses que des excrétions déma »gogo »giques et « clientélistes » qui les définissent plus justement) a apparemment infusé vers le haut : il touche les politiques, les parlementaires, les gouvernements, les journalistes, …comme le ferait un virus.
Je n'en suis qu'à la lecture des 20 premières pages de ce petit livre et ce ton pourrait presque me rappeler Desproges ou Jean Yanne.
Peut-être le contenu de ce livre ne vole-t-il pas très haut…c'est « con »,… mais moi j'aime.
Et je vous donne rendez-vous lorsque j'aurai fini ce livre pour compléter ma critique. Mais je préviens…déjà les 20 1ères pages sont hilarantes. La police de caractère est facile à lire. La couleur de couverture est agréable (celle du soleil et du miel). le titre est sympa : c'est une vraie question…Et on sent que l'auteur s'amuse…
C'est aussi le cas de M. Jerphagnon dans son petit livre.
https://www.babelio.com/livres/Jerphagnon-La--Sottise-/852776
Un petit homme mais un grand Monsieur qui fut le professeur de Michel Onfray et qui disait ; «trouver la sottise chez les autres, cela rassure ».
A noter que les Romains (politiciens, tribuns, orateurs, citoyens,…) de l'Antiquité n'avaient pas leur pareil pour gueuler, cogner, ou même s'entretuer lors des débats politiques mais par contre chacun haïssait la stupidité : « stultitia delenta est ». La connerie détruit. Et aujourd'hui, à la mesure de la connerie affectant les plus hauts niveau décisionnels, ne serait-ce pas aux 1ers signes évidents de l'effondrement de notre civilisation judéo-chrétienne et de l'intelligence à laquelle nous assistons depuis ces 2 dernières années. Et des 1ères loges je vous prie.
Autre débat : la disposition à comprendre évolue-t-elle de façon inversément proportionnelle à l'augmentation de la température planétaire …
Alors « que faire des cons » me semble une question à laquelle chacun se doit de répondre. Avec humour mais avec attention. Celle du Romain qui combattait la « stultitia » à la racine.
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Maxime Rovère traite une grande question dans Que faire des cons ? pour ne pas en rester un soi-même.
L'interconnexion mondiale apporte aujourd'hui à tous une réponse sur tous les sujets. Un simple clic sur le net et vous en savez plus sur les autres qu'ils n'en savent quelquefois sur eux. Cette interconnexion amène souvent des différends, des commentaires désastreux, des violences verbales, car chacun veut être reconnu.
Les réseaux sociaux offrent l'opportunité à tous de s'exprimer et dans cette communication à outrance, chacun veut voir sa parole prise en compte. « Les interactions, de plus en plus mondiales, augmentent, les cons se multiplient » mais Maxime Rovère ajoute : « parce que la connerie se propage mieux : les cons se multiplient ».
Alors Maxime Rovère préconise une entente cordiale entre toutes ces interactions et surtout il suggère une manière d'être en cessant de critiquer, de faire la morale et cesser d'imposer nos points de vue, notre façon de vivre. Accepter la différence dans un monde où personne ne détient la vérité, est pour lui une possibilité de vivre ensemble.
Laisser les « cons » dirent n'importe quoi, offre la possibilité de les reconnaitre et par un « jeu » plus subtile, les conduire par mimétisme vers un mieux vivre ensemble où la parole de chacun est reconnu dans « des moments de diplomatie ». Il est important de prendre en compte les « cons » car souvent ceux-ci sont en souffrance, souvent ils cachent en eux une colère qui peut éclater à tout moment.
Répondre par la haine à la haine enraye le bon déroulement d'une discussion, alors mieux vaut répondre par l'amour et la tempérance.
L'écriture de Maxime Rovère est agréable, pleine d'humour et de dérision. de chapitre en chapitre, le lien se fait et les solutions se trouvent. Au terme des chapitres, un axiome est énoncé.
Dans notre société contemporaine de l'interconnexion, ce livre, je pense, est important et il apporte quelque réponse à l'acceptation de l'autre comme un autre que moi.
A lire !

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critiques presse (6)
Elle
12 juillet 2019
C’est le meilleur titre de l’année et aussi l’essai le plus captivant paru cet hiver. Mêlant réflexion sérieuse et ton déconnant, le jeune philosophe Maxime Rovere propose un manuel impeccable pour gérer les « personnalités toxiques ».
Lire la critique sur le site : Elle
Bibliobs
20 février 2019
Ce livre est plus intéressant qu’il en a l’air. Des textes sur l'imbécillité, la stupidité ou la bêtise, on en a lu quelques-uns récemment [...] Je n’attendais pas grand-chose du livre de Maxime Rovere, j’avais tort.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
18 février 2019
Maxime Rovere signe un livre savoureux consacré à cette faiblesse humaine, trop humaine.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
14 février 2019
Explorant l’universalité de la connerie et la nuisance sociale qu’elle génère, le philosophe Maxime Rovere propose une éthique bienveillante visant à « faire avec », tout en ayant conscience de ses propres limites.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
30 janvier 2019
L’écrivain Maxime Rovere signe un livre de philosophie pratique pour lutter efficacement contre la bêtise du quotidien, notamment sur les réseaux sociaux. Optimiste, l’auteur estime que les cons sont une chance…
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
25 janvier 2019
Le spécialiste de Spinoza signe une enquête ironico-philosophique sur ce que sont « les cons » (aussi difficiles à définir qu’à ­éviter).
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce monde-ci, je veux dire sous la lune, aucun conflit ne s'est jamais terminé sans laisser de traces, sans que personne ne se sente vaincu, ou humilié, ou lésé, de sorte que la connerie ne cessera jamais de renaître de ses défaites, tout comme elle rebondit gaillardement sur ses victoires. Ainsi les cons se moqueront toujours de votre soi-disant vertu, et leur souffrance se dressera toujours contre votre soi-disant effort vers la paix. ...La paix n'a d'autre choix que de prendre en charge l'énergie de la guerre, et d'accepter comme un jeu la nécessité des conflits. Oui. tel est l'aspect réel et la morale de notre Histoire -individuelle et collective-.... Lorsque, au lieu de miser sur votre angoisse, vous saurez l'apaiser par le jeu, alors vous pourrez prendre place, quelques instants avant de mourir, à la table où rient et s'insultent les philosophes et les dieux.
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Quiconque a eu la chance d’observer assez longtemps une colonie de phoques au soleil a dû reconnaître : pas plus que l'intelligence, la connerie n'est une spécificité humaine. L'espace ne manque pas sur leurs immenses rochers ; les emmerdeurs non plus. Préférant les endroits occupés aux places disponibles , ils engagent des conflits inutiles, provoquent des cris et des des blessures, empoisonnent la vie des autres par tous les moyens - soit qu'ils plongent en éclaboussant partout, soit qu'ils cherchent à déloger des plus forts qu'eux, et parfois des moins forts. Voilà le drame de toute communauté. Partout où il y a des interactions, il y aussi des cons.
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Vous n’êtes pas le prof des cons.
Changez les situations pas les personnes.

Là où la connerie advient, votre valeur doit survenir.

Prenez l’initiative de paix.

Ne luttez pas contre l’émotion, épuisez la.

Quittez la posture moralisante. Cessez de juger. Tout de suite.

Renoncez aux jeux de langage. Ils ne veulent pas comprendre.

Partagez vos récits, encouragez leurs narrations.

Valorisez vos adversaires, votre lutte se fera politique.

N’imposez pas vos normes.
Négociez celle des autres.

Faites la paix et laissez les en guerre.

Le grand défi moral ne consiste pas à rendre la connerie plus savante, mais, plus modestement, à empêcher les cons de nuire dans la pratique.

Lorsque vous faites la morale à un con, vous lui parlez dans un dialecte qu’il ne comprend pas.
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Nous savons, nous sentons que nous valons mieux que le malpropre qui ne tire pas la chasse dans les lieux publics, ou que la baronne qui se croit tout permis parce qu’elle a de l’argent ; et pourtant notre valeur ne suffit pas à nous faire triompher de leur connerie. Au contraire ! C’est à proportion de notre exaspération pour eux, à proportion de notre désir de les planter là ou de les faire disparaître de notre monde, que nous les distinguons précisément comme un con ou une conne – des êtres qui créent autour d’eux un reflux de bienveillance et d’amour. Ainsi, exactement en même temps que la connerie repose sur un jugement moral formel, elle engage un rapport affectif – en d’autres termes, une émotion – par définition négatif, qui nous donne soif de renoncer à notre commune humanité par un réflexe épidermique, un excès d’impatience dont nous ne voulons même plus savoir s’il est salutaire ou suicidaire. Quoi qu’on y fasse, les cons, on les déteste – stultitia delenda est.
Alors s’enclenche un très étrange dispositif, que je compte décrire plusieurs fois, en employant différentes images, afin de déjouer différents pièges. Nous étions comme réunis en cercle autour de l’emmerdeuse ou du connard qui empoisonnent nos vies, et nous nous accordions à les placer plus bas que nous-mêmes… Mais au moment où ils se mettent à nous répugner, nous commençons à perdre à notre tour notre disposition à l’empathie.
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L'extension du domaine juridique comporte un grave risque : en multipliant les lois, elle ouvre l'une après l'autre les portes de votre vie à l'intervention de l'Etat, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, car l'Etat ne devrait intervenir qu'en cas d'extrême nécessité. Ensuite, elle tend à vous habituer à faire appel à la justice, autrement dit à la grosse-machine-pus-forte-que-toi-sale-con, au lieu de privilégier d'autres manières de résoudre les conflits, ce qui est un inconvénient, paradoxalement, encore bien plus sérieux que le premier.
En effet, les lois évoluent en s'adaptant à la société, pendant que la société évolue en fonction d'un nombre infini de facteurs (la technologie, l'environnement, les échanges, les idées, les arts..etc et les lois). Tout rapport de pouvoir s'inscrit donc dans des jeux d'actions et de réactions extrêmement complexes. Cela signifie, en particulier, que les relais de l'autorité de l'Etat ne sont pas tant les policiers et autres fonctionnaires que les citoyens eux-mêmes, quand ils prennent l'habitude, sans en mesurer les avantages et les inconvénients, de situer leurs rapports "d'en haut". Par malheur, ceux qui ont la grande chance de vivre dans un Etat de droit développent naturellement une tendance à désirer une loi pour tout. Cette tendance favorise la pénétration de l'Etat partout, et un Etat omniprésent est la définition du totalitarisme.
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Vidéo de Maxime Rovere
"Le livre de l'amour infini" de Maxime Rovère émerge comme une oeuvre singulière et se fait remarquer parmi les nouvelles sorties. Au coeur de ce roman philosophique se trouve la vie d'Apollonios de Tyane, un éminent penseur grec du premier siècle de notre ère.  L'ouvrage met en lumière les défis de la vie intérieure, notamment à travers le personnage de Damis, disciple d'Apollonios, aux prises avec les tourments de l'amour pour Psyché. Dans un monde où les passions et les attachements entravent souvent le chemin vers la sagesse, la notion de détachement se révèle cruciale. Cependant, cette quête est constamment mise à l'épreuve par des forces extérieures, telles que la politique tyrannique de Néron, qui entrave la transmission de la sagesse.
La mort, omniprésente dans la philosophie d'Apollonios, est également explorée avec profondeur. Pour cet héritier de la tradition pythagoricienne, la mort n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape nécessaire à la perfection de l'existence.
Le roman nous emmène également dans un voyage à travers l'histoire et la géographie, à la découverte des sagesses de l'Inde, de la Grèce et de l'Afrique noire.  Pourtant, malgré son titre évocateur, "Le livre de l'amour infini" n'est pas un manuel de développement personnel ordinaire. Il ne promet pas une quête facile vers un amour infini accessible à tous. Au contraire, il souligne l'exigence et le caractère collectif de cette quête, où l'amour infini est synonyme d'un exercice constant visant à atteindre la sagesse.
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