AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de juliemc19


Harry Potter et l'Ordre du Phénix a un titre qui m'a tout de suite plu. C'est que j'adore le phénix de Dumbledore, Fumseck ! Et pour ainsi dire, je crois que le titre est l'une des seules choses que j'ai aimé dans ce tome. Outre l'apparition de Luna Lovegood, l'un de mes personnages favoris ! Harry Potter et l'ordre du Phénix est le tome que j'aime le moins. Lorsqu'en cours de journalisme, critique littéraire, le prof nous a demandé de faire une critique d'un Harry Potter. J'ai choisi celui-ci. Celui que j'aime le moins. Voici mon analyse.

HARRY POTTER ET L'ORDRE DU PHENIX, DES HEURES SOMBRES POUR UN ROMAN PLUS NOIR

Harry Potter est le héros d'une génération. Sept volets qui ont redonné le goût de la lecture à des milliers d'enfants à travers le monde. Plus qu'un phénomène littéraire, Harry Potter est devenu un fait de société. Appartenant au genre de la fantasy, la saga peut être aussi associée au roman d'apprentissage. Elle suit le héros de l'enfance à l'âge adulte. Chaque tome décrit une année de la vie de Harry au château magique de Poudlard. Il y côtoie d'étranges et attachants personnages : Hagrid, le demi-géant sensible qui aime les créatures dangereuses, Dobby, l'elfe de maison qui cherche à le protéger au risque de le tuer ou, le fantôme de Mimi Geignarde, pleurnicheur et agaçant. Entre les cours de potions et les matchs de Quidditch, Harry, avec ses amis Hermione et Ron, tente d'élucider le mystère qui entoure sa propre histoire et d'échapper au dessein que lui réserve Voldemort. D'hippogriffes en vélanes, J.K. Rowling offre un univers magique aux multiples facettes. Univers qui devient pourtant de plus en plus noir au fil des pages. le cinquième volet, ouvrage de transition, est sans doute le plus obscur de tous. Les évènements narrés à la fin du quatrième opus, Harry Potter et la Coupe de Feu, laissaient promettre une suite certes plus sombre, aux enjeux plus dramatiques, mais prometteuse. le retour tant redouté mais inévitable du mage noir Voldemort avait été habilement mis en valeur. Mais, Harry Potter et l'Ordre du Phénix, très attendu, aura déçu de nombreux moldus adeptes du monde magique.

Une atmosphère sombre, presque trop, loin de la magie enfantine, attend le lecteur. le jeune sorcier entre dans l'adolescence, se pose des questions existentielles, se cherche. Petit à petit, les peurs irrationnelles de l'enfance laissent place aux angoisses intérieures de l'adolescence. Confronté au deuil d'un camarade, Harry se sent incompris, seul contre tous. Il râle, s'énerve pour des raisons connues de lui seul et s'éloigne de ses amis. Il veut se battre envers et contre les anciens qui lui font des cachotteries et, surtout, contre Cornelius Fudge, le ministre de la Magie, prêt à la pire désinformation pour garder son poste. En transformant son héros en quelqu'un d'antipathique, l'auteure a pris un grand risque.

Donnant suite à la renaissance de Voldemort, cet épisode ouvre une ère peu joyeuse. Ere qui n'est pas sans rappeler les heures noires de l'Histoire : un régime totalitaire censurant, désinformant, espionnant, sélectionnant ses membres et les incitant à la délation. L'auteur semble s'être inspirée du roman 1984 de George Orwell pour décrire à la perfection l'esprit despotique qui règne au Ministère de la magie et à Poudlard. Dolorès Ombrage, la « Grande Inquisitrice », l'illustre à merveille. Cette dernière, en plus d'être chargée de surveiller Harry Potter, doit maintenir l'ordre établi. Usant de torture physique et morale s'il le faut. Face à ce régime autoritaire se met en place une résistance. Entouré de ses amis, Ron et Hermione, Harry met sur pied un groupe secret, "L'Armée de Dumbledore", pour lui enseigner la défense contre les forces du Mal. J.K. Rowling décrit un univers où le Bien et le Mal se distinguent, où des valeurs comme l'amitié, la loyauté, le courage et la persévérance sont portées en étendard.

Seules quelques notes de légèreté dans ce sombre épisode : les premiers émois amoureux des jeunes sorciers, l'amourette entre Harry et Cho ainsi que l'entrée en scène d'un personnage, Luna Lovegood, petite sorcière un peu folle, dont le père est directeur du Chicaneur, une feuille de chou qui fait son miel du sensationnel et de fables délirantes.
Livre dense, ce roman est le plus long de la série et le moins réussi. Sombre et triste, ce tome a dérouté et déçu plus d'un des lecteurs assidus de la saga. La fin en est une parfaite illustration. L'un des personnages les plus emblématiques, proche du héros, meurt d'une façon ridicule. Une mort rapide, peu décrite, qui semble bâclée et qui laisse un goût d'inachevé …
Commenter  J’apprécie          312



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}