Harry Potter, tome 7 : Harry Potter et les reliques de la mort

- Je ne sais pas, avoua Ron. Parfois, je me disais, quand j'étais un peu énervé, qu'il se moquait de nous ou ... ou qu'il voulait rendre les choses encore plus difficiles. Mais je ne le pense plus. Il savait ce qu'il faisait quand il m'a donné le Déluminateur, non ? Il ... enfin ...
Les oreilles de Ron devinrent rouge vif et il sembla soudain très absorbé par une grosse touffe d'herbe qu'il tâtonna du pied.
- Il a dû savoir que j'allais vous laisser tomber.
- Non, rectifia Harry. Il a dû savoir que tu aurais toujours envie de revenir.

- Quelle histoire palpitante, lança Hermione du ton dédaigneux qu'elle adoptait quand elle voulait blesser quelqu'un. Tu as dû être tout simplement terrifié. Nous, pendant ce temps-là, nous sommes allés à Godric's Hollow et, voyons, qu'est-ce que s'est passé déjà, Harry ? Ah oui, je me souviens, le serpent de Tu-Sais-Qui nous attendait, il a failli nous tuer tous les deux, ensuite, Tu-Sais-Qui lui-même est arrivé et nous avons réussi à lui échapper à une seconde près.
- Quoi ? s'exclama Ron, en les regardant bouche bée.
Mais Hermione ne lui prêta aucune attention.
- Tu imagines, Harry, perdre deux ongles ! Voilà qui relativise tout ce que nous avons subi, non ?

Autour de lui, tout n'était plus que douleur et pénombre. Il entendit alors un cris qui exprimait une souffrance que ni le feu ni aucun maléfice ne pouvait provoquer.
Sur le sol, trois jeunes hommes aux cheveux roux étaient serrés les uns contre les autres, à l'endroit où l'explosion avait défoncé le mur.
- Non.... non.... non! Hurla quelqu'un. Non! Fred! Non! Percy secouait son frère, Ron agenouillé à côté d'eux, mais les yeux de Fred regardaient sans voir, le fantôme de son dernier rire gravé sur son visage.

- Livrez-moi Harry Potter, reprit la voix de Voldemort, et il ne sera fait aucun mal à personne. Livrez-moi Harry Potter et je quitterai l'école en la laissant intacte. Livrez-moi Harry Potter et vous serez récompensés.
Vous avez jusqu'à minuit.
Le silence les avala de nouveau. Toutes les têtes se tournèrent, tous les regards semblaient s'être posés sur Harry.
Une silhouette se leva, celle de Pansy Parkinson. Elle tendit un bras tremblant et hurla:
- Mais il est là! Potter est là! Que quelqu'un l'attrape.
Avant qu'Harry ait pu ouvrir la bouche, il y eut un mouvement collectif. Devant lui, les Gryffondor s'étaient dressés et faisaient face, non pas à Harry, mais aux Serpentard. Puis les Poufsouffle se mirent debout à leur tour et, presque au même moment, les Serdaigle les imitèrent.
Harry impressionné, bouleversé, vit des baguettes jaillir de partout,sortant de sous les capes ou de l'intérieur des manches.