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Critique de Klergau


Après dix années d'errances en d'autres univers, j'ai eu le goût de renouer avec celui de Gabrielle Roy et, pour mieux savourer ces retrouvailles, j'ai choisi La Montagne secrète que j'avais lu dans ma jeunesse sans être certaine d'avoir tout bien aimé. Je voulais voir si l'adulte en moi apprécierait l'oeuvre ou découvrirait de nouvelles beautés. Certes, le personnage de Pierre Cadorai, le trappeur, est encore bien loin de moi et ses batailles avec la forêt aussi, mais l'homme et le peintre me rejoignent dans leur humanité et leur questionnement sur l'art et la beauté. La nature qu'il apprivoise et contemple donne lieu à de magnifiques descriptions sous la plume de cette grande écrivaine. Et même si quelques inversions nous donnent parfois du fil à retordre, le style est pur et la langue si belle que l'on se surprend à vivre au rythme des hivers et de ces printemps qui libèrent l'eau et la vie.
Entrer dans l'univers de Gabrielle Roy, c'est pénétrer dans un monde fraternel, plein d'humanité si tant est que l'homme est à la fois humain et seul. Là, les contraires coexistent : la forêt répond à la ville, l'affection à la solitude, la quête à la désespérance. le passé devient ici source d'inspiration et les pas incertains finissent toujours par trouver un chemin même si l'absolu ne se trouve parfois que dans une ultime fulgurance. Et nous, sous la finesse psychologique et les mots tout en nuances de l'auteure, on découvre des connaissances irremplaçables sur l'être et sur les routes qu'il emprunte.
La Montagne secrète n'est pas l'oeuvre qui m'a parlé le plus, ce n'est pas la plus facile non plus, mais la recherche d'absolu du personnage demeurera en moi longtemps et, avec Gabrielle Roy, j'ai toujours l'impression de rentrer chez moi. Je la relirai encore.
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