Citations sur La vie sucrée de Juliette Gagnon, tome 3 : Escarpins ve.. (18)
Je dois avouer que, moi aussi, j’ai imaginé une vie avec F-X. Faite de complicité, de fous rires et de passion. Je me suis demandé si c’était lui, finalement, mon Roméo. Celui que j’attends depuis des années. Mais à quoi bon se torturer l’esprit de la sorte ? Dans moins de deux heures, François-Xavier Laflamme ne sera officiellement plus sur le marché des célibataires.
Ce que je croyais être une amourette d’adolescence est peut-être beaucoup plus que ça. Je m’en veux de ne pas t’avoir relancée avant. Si je n’avais pas fait le con et attendu tout ce temps, qui sait où nous en serions aujourd’hui… » Et blablabla, et blablabla… Bien beaux, tous ces mots, mais ça ne nous avance pas plus !
C’est bien beau, les textos dix fois par jour, mais ça ne remplace pas la chaleur des bras de son chum-amant-je-ne-sais-plus-trop-quoi.
C’est bien beau, les textos dix fois par jour, mais ça ne remplace pas la chaleur des bras de son chum-amant-je-ne-sais-plus-trop-quoi.
Dans mon métier, j’ai appris à me montrer persuasive. C’est nécessaire quand on dirige des gens.
Quand je suis venue au monde, j’ai été accueillie comme la princesse que maman voulait avoir depuis qu’elle était toute petite. Durant mon enfance, elle m’a aimée, dorlotée, chouchoutée comme pas une… jusqu’à ce que je me sente étouffée. Trop d’amour maternel, est-ce possible ? C’est du moins ce que j’ai ressenti à l’adolescence et que j’ai manifesté en prenant mes distances avec elle. Quelle mauvaise idée ! Sentant que je lui échappais, elle s’est faite encore plus envahissante. Il a même fallu que papa intervienne pour qu’elle comprenne que je l’aimais toujours mais que j’avais besoin d’air. De beaucoup d’air.
Avec des si, on mettrait Paris en bouteille…
Quand on me blesse, qu’on m’attaque ou qu’on m’ignore, je me réfugie dans mon imaginaire. Tout y est parfait, il n’y a que des bons, pas de méchants. Tout le monde m’adore et je me gave de sucreries. Ça me réconforte et ça ne fait de mal à personne. C’est mon petit jardin secret, que je garde pour moi seule.
À vingt-six ans, j’estime qu’il est temps de vivre une vraie relation, et non plus des amourettes à la sauvette.
J’opte pour une tenue plutôt sobre, j’enfile un jeans noir avec un chemisier gris perle, que je boutonne au complet, contrairement à mon habitude. Peu de bijoux, peu de maquillage, à part le cache-cernes, et ma queue de cheval très haute sur la tête. C’est maman qui m’a appris que notre coiffure reflétait notre personnalité. Plus on porte ses cheveux attachés haut, plus on affiche un air fier et confiant. Plus on porte sa queue ou son chignon bas, moins on semble avoir de l’assurance. Ce n’est surtout pas l’image que je souhaite projeter aujourd’hui.