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Critique de brigittelascombe


1907.L'Inde bourgeoise qui s'agite, soupire,s'ennuie,s'affronte,s'aime dans et autour de la maison d'Amulya, chef d'entreprise d'une usine de plantes médicinale, et l'Inde des domestiques, que cette famille côtoie, soulignent le fossé des différences de castes difficile à franchir.
Anuradha Roy, journaliste à présent éditeur qui a effectué ses études à Calcutta connait ce pays sur le bout des doigts et ...de la langue puisqu'elle émaille son récit de mots venus d'ailleurs empreints d'exotisme.
Un atlas de l'impossible, premier roman de l'auteur, est une saga qui se déroule sur un demi siècle.Trois générations se succèdent, trois couples et un enfant Mukunda, un bâtard, aux mystérieuses origines, placé au départ dans un orphelinat missionaire par Amulya, puis repris comme domestique, "à la place ambigüe" par la famille, "un écorché vif" dont le destin de rejeté émerge vraiment dans l'amour qu'il porte à Bakul (petite fille d'Amulya,plus préoccuppé par sa réussite que par son épouse Kananbala qui s'ennuie,déparle, déprime; et fille de Nirmal, archéologue, qui passe son temps à fouiller les ruines, sans lier de véritable relation avec elle, et de Shanti morte en couches).
J'avoue avoir été un peu déçue par ces trois générations sur trois cent pages et le manque d'images poétiques pour rêver à cet ailleurs que je ne connais pas.
Si Mukunda est le "héros", son arrivée réelle est un peu tardive.
Quant au meurtre qui se produit chez les voisins, je n'ai pas trop ressenti ses implications dans cette saga puisque le principal témoin Kananbala n'est pas crédible.
Ce roman m'est sans doute passée au dessus, à moins que je ne sois encore trop imprégnée de l'Inde des derniers jours de fastes de l'Empire Britannique où a vécu Selma, la mère de Kénizé Mourad (De la part de la princesse morte) et de l'Inde de Calcutta, décrite par Marguerite Duras dans le vice consul, écartelée entre le luxe sulfureux de l' ambassade de France et les lépreux des jardins de Shalimar.
Une rencontre qui ne s'est pas faite.
Dommage!
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