Nés du silence de la nuit, nous inventons l'aube dans l'amour.
Et ta parole,
Fleuve caché
De la mélancolie.
D’où l’arbre
Donne ses fruits
À nos bouches ardentes.
Nés du silence
De la nuit
Nous inventons l’aube
Dans l’amour
Nos souffrances démêlent
L’ombre de la lumière.
L’amour est-ce l’âme
Jusqu’à la fin des corps
Ce qui dure et nourrit
La mémoire du sang
À l’angle des regards
L’entre-nous
De l’espoir quotidien
La tendresse
L’inconsolable destin
Des solitudes
Qui se reconnaissent
Ardente nuit
Sans sommeil
L’amour n’est pas un songe
Mais le mystère d’un silence
L’indicible
Contre la mort.
Passion
Sans issue dans le rêve de l’autre
Et nous devenons terre et feu
Corps et âmes.
Expulsés de la nuit
Par la violence des eaux
Inspirés au jour
Vers la nudité de l’air
Nous naissons ensemble
À la source
Des mémoires et des langages
D’où respire cet amour.
L’amour cet inconnu
Se fraie un chemin
Depuis l’enfance des étoiles
Et le ciel comme une main
Réchauffe le cœur
Des amants aveugles.
L’amour porte le secret
Des corps jusqu’à l’âme
L’éternel présent
Quand la pierre se délite
Au fil de l’eau.
Dans l’eau des yeux
Visibles sont les mots,
Reflets d’un rêve
Ancien vers toi.
Ton visage,
Le chemin du poème.
Silence d’une main
Et caresse de l’Inconnu.
Vérité de l’étreinte
Nous sommes deux
Pour le corps de l’amour.
Et j’apprends qui je suis.