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Critique de apcalipticart


C'est le titre qui m'a attiré « Ferraille », puis le résumé : un amour surréaliste sous fond de fermeture de sidérurgie. Un grand moment de littérature n'est-ce pas ?

Alors soit, l'histoire commence par l'apparition d'une maladie qui contamine Jean Pavelski le rendant ainsi très maigre. Il consacrera sa vie à l'éducation et refusera de travailler dans cette sidérurgie qui se meurt petit à petit. de là, Une histoire d'amour naît entre Pavelski et Paulina, fille du directeur de l'usine d'acier, bourgeoise accomplie qui s'epprend du rachitique Jean. Un amour surréaliste presque impossible, tant il est à la fois ridicule et étrange.

Ferraille nous plonge dans une histoire à l'orée du rêve et de la froide réalité. Porté par des personnages fantastique dans leur genre, Jean qui ne cesse de maigrir, Paulina qui n'a d'amour pour personne si ce n'est pour son père, muet lui aussi suite à la fermeture de ses hauts fourneaux. L'intrigue évolue dans une sorte de brume romantique, poisseuse et on avance à taton dans cette étrange histoire.

Le roman se termine sur une touche d'ironie et d'humour bien dosés, grinçante même la touche. le rêve se finit et on se demande si ce qu'on a lu a bien existé. Qui sont ces personnages aussi caractéristiques, que veulent-ils nous dire, nous apprendre ? Est-ce si normal de maigrir à ce point, qui est ce Chinois briseur de rêve, souffleur de rouille, qu'est-ce que j'ai lu ?
Indéniablement Ferraille est un petit bijoux d'orfèvrerie, l'écriture est ciselée, les mots sont choisis avec parcimonie, point trop n'en faut, quand on maîtrise le langage.

Entre ironie et justesse critique, Pascale Roze nous offre là un récit drôle et grinçant aux odeurs de prolétariats surréalistes bourgeois. Un régal.

On part d'une coulée de d'acier bien propre pour finir sur un morceau de ferraille, poli, rachitique et quasiment étiré jusqu'à sa rupture.
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