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Citations sur Panorama illustré de la fantasy et du merveilleux - 2004 (9)

"Je me souviens d'une conférence au cours d'une de ces conventions [de fantasy], avec d'autres auteurs de fantasy. On devait expliquer comment concevoir une ville fantastique. Et tout ce dont les autres parlaient, c'était des ordres de chevalerie, des puissants... Il s'agit d'une grande cité, n'est-ce-pas ? Alors il n'y a que deux questions : comment faire entrer l'eau potable ? Et comment faire sortir la merde !"
Terry Pratchett - Entretien dans Multimondes n°3, juin-juillet 1999

Introduction au chapitre :Terry Pratchett - L'humour est-il soluble dans la fantasy ? par Catherine Dufour
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Ce qui excite ainsi la méfiance, c'est que la fiction et le jeu de rôle sont de puissants moteurs d'évasion. Ils débrident l'imagination ; or l'imagination inquiète certaines catégories sociales ou certaines communautés. Une imagination développée est un danger pour les dogmatismes religieux et pour les conditionnements sociaux ; il est très révélateur que le jeu de rôle a été attaqué par des puritains ou par des mouvements sectaires […], tandis que le roman fut dénoncé comme un facteur de perversion des jeunes filles à une époque où la condition féminine n'était pas encore émancipée. "Une fille qui à dix ans lit au lieu de courir, notait Samuel-Auguste Tissot [médecin du XVIIIe qui qualifiait "le roman comme la cause des maladies nerveuses et de l'onanisme !"] doit être à vingt ans une femme à vapeur, et non point une bonne nourrice."
On peut se demander d'où vient la puissance sur les esprits qu'on a ainsi attribuée au roman et au jeu de rôle. S'agit-il de purs fantasmes réactionnaires, ou existe-t-il bel et bien une vertu spéciale, une capacité d'évocation hors norme, qui s'exprime à travers ces deux loisirs ?

Jean-Philippe Jaworski - Jeu de Rôle - Evasion diégétique
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Créateur de certains mythes universels, William Shakespeare déborde largement le domaine théâtral et irrigue de son imaginaire jusqu'au champ profane du merveilleux, où il apparaît tout à la fois comme auteur, source et héros. Un cas d'ubiquité certainement unique.

André-François Ruaud - William Shakespeare, le barde aux sources du merveilleux.
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Une référence en la matière. Pointu (il est impossible d'être complet) et superbement illustré.
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De tous les arts, la musique est peut-être celui qui a le plus d'affinités avec le fantastique. Irrévocablement inscrite dans l'écoulement du temps, fugace, impalpable, elle fonctionne déjà comme une magie. Elle apparaît souvent comme l'émanation spontanée, "naturelle" d'une harmonie suprême - la musique des sphères - et dans la fiction, l'irruption du merveilleux dans notre monde s'accompagne couramment de musiques, harmonies célestes ou mélodies elfiques. A la fois sublime spontané et art suprême, la musique est, au naturel, surnaturelle.

Patrick Marcel - Célestes douleurs, joies infernales - Un survol de la musique classique fantastique
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Si nous résumons, les canons du merveilleux sont les suivants :
- irrationnel (non horrifique),
- enchantement du réel,
- mythe,
- magie,
- univers matériel secondaire.
Ceux-ci pouvant s'appliquer plus ou moins strictement, indépendamment ou en conjonction les uns avec les autres.
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Après consultation de ces quelques déclarations, réflexions, recherches et approfondissements, il nous a semblé nécessaire de résumer le tout de manière moins intuitive. Nous estimons donc que relève de la fantasy une littérature qui se trouve dotée d'une dimension mythique et qui incorpore dans son récit un éléments d'irrationnel au traitement non purement horrifique, notamment incarné par l'irruption ou l'utilisation de la magie.
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A Jorge Luis Borges, le mot de la fin :
"Ses contes fantastiques rejettent avec autant de décision la justification allégorique que la justification scientifique. Ils sont aussi éloignés d'Esope que de H.G. Wells. Ils n'aspirent pas non plus à l'examen solennel des charlatans de la psychanalyse. Ils sont, tout simplement, magiques. On sent que Lord Dunsany est à l'aise dans son monde instable." ("Biographie synthétique de Lord Dunsany", Jorge Luis Borges, Œuvres complètes, La Pléiade, 1993)

Anne-Sylvie Homassel - Lord Dunsany - Dieux & merveilles
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Murakami décrit des endroits reculé du Japon où il n'a jamais mis les pieds parce que, dit-il, "l'imagination est mon bien le plus précieux, et je ne veux pas la gaspiller en me rendant sur place". Des hôtels vides de clients. Des discussions vides de sens, ou trop pleines, au contraire, pleines jusqu'à en déborder.
Des souvenirs. Des larmes. Des chansons. Vous voilà au pays qui n'existe pas. Vous le connaissez, ce pays. Vous l'apercevez parfois. Quand vous trébuchez. Quand vous riez sans raison. Quand vous apprenez la mort de votre premier amour.
Le fait merveilleux, chez Murakami, survient de manière neutre et indifférente que le lecteur l'accepte sans broncher et le considère aussitôt comme un élément naturel de l'histoire. C'est ce qui s'appelle endormir l'ennemi, si cela en est bien la raison.
De fait, peu d'auteurs parviennent comme Murakami à décrire le monde des rêves avec un parfait détachement, au point de donner l'impression, peut-être justifiée, qu'ils ne l'ont pas fait exprès.
[Haruki Murakami Tout est dans rien - Fabrice Colin]
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