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Critique de kuroineko


Le parfum d'Adam est un livre plus intéressant par les thèmes abordés et les questions qu'il soulève que par son intrigue proprement dite.

Jean-Christophe Rufin mêle l'espionnage à l'écologie en passant par des réflexions sur la Vie et le Grand Tout. Bon, pourquoi pas?
Sauf que l'histoire ne prend guère à cause de ficelles trop grosses et mal dissimulées. L'écriture est basique et ne reflète guère les qualités que nombre de lecteurs lui décernent à propos de ses romans historiques. Ici, c'est assez bas de gamme et sans originalité stylistique.
Quant aux personnages, aïe aïe aïe que ça fait mal! de tous les côtés, je ne vois que clichés et caricatures parfois très grossières. Juliette est une névrosée plus ou moins suicidaire qui se lance dans l'activisme écologique pour essayer de donner un sens à sa vie. Ça pourrait encore passer si son vilain papa n'était pas listing vivant de tout ce que les humains font subir à la nature : avide et cupide, il se vante de dégazage en pleine mer, se réjouit des expulsions de ses locataires impécunieux, ravage une belle pinède pour construire un immeuble de standing, ... Il ne manque plus qu'une chasse aux éléphants ou aux bébés phoques pour achever le portrait.
Bref, le récit de Rufin manque singulièrement de crédibilité et de structure.

En revanche, il pose d'intéressantes questions sur l'écologie et l'environnement. On découvre avec le parfum d'Adam le militantisme vert poussé à des extrémismes meurtriers. Les tenants de l'organisme en question tiennent un discours sur l'équilibre vital entre les ressources et leurs usagers. Équilibre que l'espèce humaine a renversé depuis belle lurette avec une population mondiale qui ne cesse de croître. le quasi gourou de l'association met en avant le modèle amérindien qui respecte l'essence de la nature en ne ponctionnant que ce dont il a besoin et en laissant la mortalité assurer la pérennité de l'abondance. le bon sauvage contre le méchant blanc aux doigts crochus et âpre au gain. Rien de nouveau non plus ici. Même si le message contient des vérités, c'est amené sans nuance ni subtilité.

Un roman qui se lit mais sans mortel ennui mais sans réel engouement pour autant. Et l'envie d'une meilleure pioche pour le suivant.
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