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EAN : 9782081201231
538 pages
Flammarion (03/01/2007)
3.66/5   1001 notes
Résumé :
Pologne, printemps 2005. Juliette est une jeune militante écologiste, fragile et idéaliste. Elle participe à une opération commando pour libérer des animaux de laboratoire. Cette action apparemment innocente va l'entraîner au coeur d'un complot sans précédent qui, au nom de la planète, prend ni plus ni moins pour cible l'espèce humaine. L'agence de renseignements privée « Providence », aux États-Unis, est chargée de l'affaire. Elle recrute deux anciens agents, Paul ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 1001 notes
Je en suis pas en général adepte de thrillers et, voyant que ce livre est classé dans le genre, je me suis surprise en l'appréciant... en fait, l'intrigue en m'a pas paru trépidante, ni même passionnante, en tout cas avec le recul pas du style que je me faisais d'un thriller... Bref, ce qui m'a intéressée en fait ce sont davantage les questions qui sont soulevées ici, sur le devenir de l'humanité. J'avoue bien humblement que jusqu'à cette lecture, je en m'étais guère posée cette question de l'écologie radicale et que ce fut pour moi un peu un coup de massue, eh oui cela arrive à tout âge ! Ceci dit je m'en serais bien passée, non pas que j'aspire à mourir idiote mais bon... croire qu'on a touché le fond et se rendre compte qu'on en est encore loin n'est jamais fort plaisant.
Il me semble toutefois que la question de la surpopulation aurait pu être davantage développée, de même que les catastrophes qui risquent d'en découler, comme par exemple celle d'une fracture définitive entre riches et pauvres, problème de la faim... mais surtout aurait pu dessiner les alternatives possibles aux solutions radicales. Mais évidemment, ceci n'est pas un essai, mais un thriller j'avais oublié...
Il n'en laisse pas moins planer une issue néfaste en forme d'une terrible question : Que (qui ?) doit-on sauver ? Au final il m'a laissée plus inquiète que je ne l'étais (pauvre petite mamie qui s'accrochait encore à quelques illusions).
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Le parfum d'Adam est un livre plus intéressant par les thèmes abordés et les questions qu'il soulève que par son intrigue proprement dite.

Jean-Christophe Rufin mêle l'espionnage à l'écologie en passant par des réflexions sur la Vie et le Grand Tout. Bon, pourquoi pas?
Sauf que l'histoire ne prend guère à cause de ficelles trop grosses et mal dissimulées. L'écriture est basique et ne reflète guère les qualités que nombre de lecteurs lui décernent à propos de ses romans historiques. Ici, c'est assez bas de gamme et sans originalité stylistique.
Quant aux personnages, aïe aïe aïe que ça fait mal! de tous les côtés, je ne vois que clichés et caricatures parfois très grossières. Juliette est une névrosée plus ou moins suicidaire qui se lance dans l'activisme écologique pour essayer de donner un sens à sa vie. Ça pourrait encore passer si son vilain papa n'était pas listing vivant de tout ce que les humains font subir à la nature : avide et cupide, il se vante de dégazage en pleine mer, se réjouit des expulsions de ses locataires impécunieux, ravage une belle pinède pour construire un immeuble de standing, ... Il ne manque plus qu'une chasse aux éléphants ou aux bébés phoques pour achever le portrait.
Bref, le récit de Rufin manque singulièrement de crédibilité et de structure.

En revanche, il pose d'intéressantes questions sur l'écologie et l'environnement. On découvre avec le parfum d'Adam le militantisme vert poussé à des extrémismes meurtriers. Les tenants de l'organisme en question tiennent un discours sur l'équilibre vital entre les ressources et leurs usagers. Équilibre que l'espèce humaine a renversé depuis belle lurette avec une population mondiale qui ne cesse de croître. le quasi gourou de l'association met en avant le modèle amérindien qui respecte l'essence de la nature en ne ponctionnant que ce dont il a besoin et en laissant la mortalité assurer la pérennité de l'abondance. le bon sauvage contre le méchant blanc aux doigts crochus et âpre au gain. Rien de nouveau non plus ici. Même si le message contient des vérités, c'est amené sans nuance ni subtilité.

Un roman qui se lit mais sans mortel ennui mais sans réel engouement pour autant. Et l'envie d'une meilleure pioche pour le suivant.
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Paul ,un ancien agent de la CIA ,aujourd'hui médecin est contacté par ses anciens amis qui aimeraient qu'il enquête suite au saccage d'un laboratoire polonais par des activistes écologistes .Il ne peut refuser puisqu'on lui promet de lui trouver des investisseurs pour sa clinique qui a besoin de s'agrandir et surtout il pense retrouver son ancienne partenaire, Kerry . Les deux enquêteurs vont vite se retrouver face à un vaste complot qui s'en prendrait à l'humanité .Un très bon thriller qui dévoile une écologie radicale assez glaçante .
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Un roman d'espionnage diablement bien écrit : l'auteur n'usurpe pas son siège à l'Académie française ! Ses multiples vies antérieures (médecin humanitaire, ambassadeur ...) lui permettent aussi d'aborder un sujet qu'il maîtrise, avec la distanciation indispensable à celui qui veut alerter sans ennuyer.

Le thème de cet ouvrage est la dérive de l'écologie radicale (deep ecology) vers le terrorisme. A partir d'une prémisse logique « l'homme est une espèce parmi d'autres », certains illuminés tirent une conclusion radicale « pour préserver la nature, il faut impérativement réduire la population et surtout celle des pauvres qui polluent l'environnement ».

En France, les écolos sont plutôt sympathiques, avec leurs injonctions de tri des déchets et leur répulsion pour l'énergie nucléaire, largement tempérée par leurs querelles intestines. Il en est autrement dans d'autres civilisations – en particulier anglo-saxonnes.

L'histoire imaginée par Jean-Christophe Rufin transporte le lecteur à travers plusieurs continents : on commence en Pologne, avec le « casse » d'un laboratoire de recherche biologique et la libération de quelques animaux servant de tests, puis on s'envole en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, en France et en Suisse et enfin à Rio, au coeur des favelas accrochées aux pentes abruptes du Corcovado.

Deux couples se traquent : les bons et les méchants. Les premiers tentent de supprimer des millions de pauvres, les autres de les en empêcher. le héros s'appelle Paul, il est originaire de Louisiane et a repris, après son passage dans les services secrets américains, des études de médecine. Il est neurologue (tiens, tiens, comme l'auteur …) dans une clinique ouverte à tous. Il accepte une mission temporaire pour financer sa clinique, et recrute sa coéquipière préférée, Kerry, une superbe femme à la crinière flamboyante, qui se met en congé de sa famille pour cette mission top secrète.

L'homme à abattre est Ted, un exalté, manipulé en fait par une camarilla d'adeptes de la décroissance, décidés à mettre en oeuvre un projet de jeunesse, y compris par le meurtre de masse. Après tout, il y a toujours des illuminés qui finissent par passer à l'action conforme à leurs écrits, comme Hitler après « Mein Kampf ». Malheur à ceux qui ne les prennent pas au sérieux.

Un roman dense, écrit de façon fluide et claire, faisant surgir des images précises, un style bien rythmé, plein d'humour, un livre qu'on ne lâche pas après l'avoir commencé, un peu naïf sans doute, mais largement documenté, émanant d'un homme qui sait de quoi il parle et est revenu de bien des illusions. Publié il y a 6 ans déjà, mais de plus en plus actuel si on songe à la fièvre Ebola.

Bref, le bouquin idéal pour l'été pluvieux que nous connaissons en ce moment, et qui, en plus, fait réfléchir aux problèmes de notre planète. Un livre d'espoir dans le génie humain.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ce roman, qui hésite entre l'action et l'analyse des milieux écologistes radicaux est un peu déroutant au début.

Cette plongée dans cet univers est intéressante, réaliste et bien menée. L'intrigue ajoute l'espionnage, via une agence privée et des personnages un peu décalés, évitant le risque de décrire un monde inaccessible : les services secrets officiels. On voyage beaucoup, parfois sur des durées très courtes. L'écriture fluide, les personnages attachants, avec leurs côtés sombres et humains à la fois, en font une lecture agréable.

Trop lent pour un thriller, le suspense ne va jamais bien loin, les rebondissements sont peu nombreux... et le scenario reste entre les deux, jusqu'aux trois-quarts du livre : l'action s'accélère, le danger est de retour, on ne lâche plus le livre, jusqu'à un dénouement qui m'a personnellement un peu laissé sur ma faim.
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Au milieu du village, un petit cours d'eau issu d'une source située un peu plus haut serpentait sur un replat. D'étroits canaux alimentaient des citernes en terre, à côté des maisons. On y puisait l'eau pour les humains et les bêtes. Il ne subsistait évidemment aucune trace du passage du choléra. D'après ce que Paul avait lu, la maladie avait fait neuf malades dans le village et le seul mort de l'épidémie. [...] La nuit était tombée sur le port. Faute de moteurs pour emplir l'air de leur vrombissement, l'espace était occupé par les voix des passants, de lointains accords de guitare venus d'un café voisin et entourant la ville, par les aboiements d'innombrables chiens qui se répondaient de mur en mur à travers les champs. Paul s'étendit sur son lit, déclenchant une cacophonie de ressorts. Une grande tâche jaunâtre, au plafond, témoignait d'une inondation passée. Elle dessinait comme une île avec ses criques, ses caps et même, par ses variations de teinte, ses reliefs. Soudain, Paul se redressa. Une phrase du professeur Champel lui était revenue à la mémoire :
- Les îles, lui avait-il dit, sont de véritables petits laboratoires.
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Une image m'est venue: celle de deux fils ingrats qui dépouillent leur pauvre mère, la ruinent par leurs caprices. C'est un peu nous avec notre mère-nature,n'est-ce pas? Mais voilà, j'ai imaginé que l'un d'eux se servait de ce qu'il tirait de sa mère pour se rendre autonome, devenir indépendant et riche. L'autre restait brouillon, parasite et misérable. Eh bien, lequel fait le moins de mal à sa mère selon vous? Le riche. Au moins lui s'en va un jour et peut aider sa mère en retour. Le pauvre sera toujours à charge.
Kerry ne savait pas de quoi elle était excédée: de piétiner les crottes des oies qui jonchaient le sol ou d'entendre ces paraboles écologiques.
(p:471)
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Ils sont seulement pauvres, pauvres à un point que nul ne peut imaginer car leur misère n'est pas le fruit d'un cataclysme, d'une chute, mais leur condition profonde et probablement éternelle. Ils sont nés pauvres comme d'autres êtres naissent renard ou cheval. La misère n'est pas leur état mais leur espèce. A leur manière, ils s'y adaptent.
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Le choléra est la face cachée de l'aventure humaine. À mesure que nous nous sommes répandus sur le globe, que nous avons conquis notre place dans le monde, domestiqué les éléments, le choléra est venu nous rappeler les limites de notre force et de notre courage. À ceux qui peuvent se croire quittes avec le progrès, il vient sans cesse en encaisser le prix. Il règne sur les laissés-pour-compte de la misère, sur les sacrifiés de nos batailles, sur toutes les victimes de notre audace conquérante.
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La vérité, c’est que ce pauvre vieux vibrion ne convient pas vraiment à une utilisation terroriste. D’abord, il n’est pas très résistant, à la différence de bacilles comme le charbon qui forment des spores et peuvent survivre très longtemps en milieu hostile. Il n’est pas non plus difficile à combattre et la plupart des antibiotiques en viennent à bout facilement. Comme il est génétiquement stable, il finit par produire une immunité. Les gens fabriquent des anticorps, la maladie devient endémique, c’est-à-dire que le microbe est présent mais ne donne que rarement des troubles. Pour qu’il redevienne épidémique, il faut qu’éclatent une crise sociale, des inondations ou une guerre qui aggravent encore la situation d’hygiène.
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Videos de Jean-Christophe Rufin (107) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Christophe Rufin
Rencontre avec Jean-Christophe Rufin à l'occasion de la parution de son roman D'or et de jungle aux éditions Calmann Lévy


Jean-Christophe Rufin est médecin. Il fut l'un des pionniers du mouvement humanitaire et, à ce titre, a parcouru de nombreux pays en crise. Il a exercé des fonctions diplomatiques (attaché de coopération au Brésil, ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie). Romancier, il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages qui ont tous conquis un large public en France et à l'étranger: Rouge Brésil (prix Goncourt 2001), Immortelle randonnée, le Tour du monde du roi Zibeline, ainsi que la série des aventures d'Aurel le consul… Il est membre de l'Académie française depuis 2008.
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28/02/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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