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Critique de Fandol


Retrouver Aurel Timescu pour le second volume de ses aventures consulaires a été un véritable plaisir.

En fait, c'est surtout la plume de Jean-Christophe Rufin qui me régale, son style tout en douceur, plein d'humour et toujours très au fait des pratiques de ces gens qui représentent la France à l'étranger, comme il en a fait l'expérience lui-même en tant qu'ambassadeur au Sénégal.
Après le Suspendu de Conakry, en Guinée, c'est au Mozambique qu'a été nommé cet anti-héros extraordinaire, originaire de Roumanie où il a subi la dictature de Ceaucescu.
Ce musicien de talent, capable de passer du classique au jazz, sur son piano, se retrouve à Maputo, la capitale, adjoint d'un Consul général qui, pour une fois, tente de lui faire confiance.
Mais Aurel sait parfaitement endormir son monde, ne rien faire, jusqu'au moment où une cause le motive subitement. Lui, le solitaire, vaguement marié à une femme vivant à Paris, est très sensible au charme féminin même s'il se trouble facilement en présence de certaines femmes…
Voilà que dans la Résidence dos Camaroes où il avait logé à son arrivé au Mozambique, le propriétaire, Roger Béliot, un homme très désagréable, est retrouvé ligoté, noyé dans sa piscine. Or, sa première femme, Françoise, venait d'arriver de France pour exiger sa part d'héritage. C'est la coupable idéale aussitôt emprisonnée.
C'est pour elle, parce qu'il ne supporte pas l'injustice, qu'Aurel va tout faire. Enquêter alors qu'il n'est pas policier, il sait faire, endormir la vigilance du Consul, Didier Mortereau, il s'y emploie, mais les obstacles sont de taille dans un pays où la lutte contre les braconniers tueurs d'éléphants pour s'approprier leurs défenses, fait croire en son efficacité.
Aurel rencontre Fatoumata, la seconde femme de Béliot puis Lucrécia (19 ans), la troisième, qui attend un enfant, celle qui vivait avec la victime. Avec sang-froid, détermination, imagination, Aurel Timescu est impressionnant.
Il n'oublie jamais son verre de Tokay, voire plus, mais s'offre le luxe de remuer l'Ambassadeur de France, Jocelyn du Pellepoix de la Neuville, excusez du peu !

Modeste, efficace, toujours vêtu de son pardessus en tweed malgré la forte chaleur, Aurel Timescu m'a encore étonné, amusé et captivé jusqu'au bout de ce roman policier hors normes, qui est suivi, cette année par une troisième aventure que j'espère aussi délicieuse : le Flambeur de la Caspienne.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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