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sur 3403 notes
« A nous deux maintenant Abuela (grand-mère).Surprends-moi. Encore. » Ce sont les mots de la petite-fille de Rita après son décès lorsqu'elle hérite de la commode aux couleurs de l'arc-en-ciel longtemps interdite et source de fantasme, émue et hésitante devant la clef rouillée de ses tiroirs dépositaires de leur romanesque histoire familiale. Une nuit. C'est le temps qu'il lui faudra pour actionner une à une les serrures de ses renferme-mémoire et découvrir via une collection d'objets emblématiques allant d'une médaille de baptême à une enveloppe, ses racines, son identité et ouvrir le champs des possibles sur son avenir tout en fermant son passé.
Chaque «chapitre-tiroir» confie un souvenir et dévoile un pan de son histoire. Parole libérée, non-dits dynamités la jeune femme découvre ses origines et construit son identité grâce à la mémoire familiale. Ce premier roman m'a subjuguée tant il est maîtrisé et captivant. S'il débute et se termine par la narration de sa petite-fille, tout le corps du roman portera la voix de sa lumineuse grand-mère.
Olivia Ruiz nous offre une saga familiale émouvante très colorée, épicée par des expressions en langue espagnole dans un style délicat, fluide et bouillonnant.
C'est aussi un roman sur la transmission, l'exil et le déracinement car l'Abuela fut contrainte de fuir avec ses soeurs l'Espagne franquiste lors de l'exode républicain en 1939.
Hébergées dans un immeuble délabré du quartier gitan de Narbonne le combat est rude pour s'intégrer, les émigrés espagnols étant traités comme des parias. Rebelle, Rita arrête l'école, se forme à la couture puis décide de quitter l'immeuble et de changer d'identité avant sa rencontre avec Rafael, son grand amour, un partisan de la guérilla antifranquiste. le récit de ces femmes au sang chaud sur plusieurs générations ponctué de disputes et réconciliations, de fuites, de passions amoureuses, de drames nous offre une histoire riche en événements et en rebondissements. Un souffle galvanisant traverse ce roman et attise un sentiment intense rendu accessible grâce à l'oeuvre des ancêtres : celui de LIBERTÉ.
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Un petit roman qui ne paye pas de mine et qui est très agréable.
J'avoue que j'ai surtout plongé le nez par curiosité pour voir ce que valait cette chanteuse reconvertie dans l'écriture et franchement c'est une très belle surprise.

L'écriture est agréable , même si les premières pages m'ont un peu laissée sur ma réserve. mais je dois reconnaître que l'auteure a réussi a faire un tour de maitre avec le personnage principale, cette femme de caractère, amoureuse de la liberté et qui eu une vie pas si facile que ça.
Après il faut avouer que j'ai eu moi aussi une affinité toute particulière avec ma grand mère, est ce ce qui a fait que j'ai aimé ce roman, cette tranche de vie ?

En tout cas je surveille Olivia Ruiz edu coin de l'oeil pour de futur roman, parce de moments de lecture comme ça j'en redemande … et elle devrait être présente dans le livre dans la boucle en septembre
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Une petite impression à chaud....
Je ne résume pas, c'est déjà fait.

Si au départ, j'ai été touchée, par le sujet, par les femmes, par le thème de l'exil , ( Espagne, Franquisme, etc.) et ces vécus douloureux, délicats, j'ai très vite été perdue et déçue...Le style ne m'a pas émue plus que cela, mais surtout, à maintes reprises, je n'arrivais plus à suivre, ne sachant plus qui était qui, égarée dans les méandres des souvenirs sortis des tiroirs.

Bien sûr l'évocation des mères qui souffrent et qui pleurent peut nous émouvoir, mais la considération de la femme, surtout à la fin du livre, m'a laissée pantoise et je n'ai pas compris l'intérêt du chapitre final.

Je préfère nettement " La femme chocolat " à la voix acidulée.
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Aujourd'hui par ma fenêtre le soleil brille et mon coeur est triste…
« Hoy, en mi ventana brilla sol, y el corazon se pone triste… »
Vous souvenez-vous de cette chanson tiré d'un film que cite O.Ruiz dans son roman ?
Il s'agit de « Cria cuervos…y te sacaràn los ojos ». Elève des corbeaux et ils crèveront les yeux…
Ce préambule, pour écrire que ce roman fait ressurgir en moi des sentiments enfouis, des ressentis douloureux et bienheureux, qu'en fait les commodes des autres ont les tiroirs de tous qu'ils soient teintés aux couleurs du chagrin comme de la joie.
A un moment donné tout le monde ouvre les tiroirs de sa vie et même si ce n'est pas très commode (hihihi), c'est ce que nous propose avec beaucoup de fraicheur et d'entrain Olivia Ruiz avec le plaisir de raconter d'un langage parlé et délié empreint d'allégresse et de jovialité. Il n'y a rien à rétorquer, juste à écouter une histoire de famille.
« Merci d'avoir ouvert le chemin jusqu'à nous à la sueur de ton front malgré nos bouches cousues. »
Cousues par la guerre civile, la peur du Franquisme, de l'immigration, de la vie austère en France et de la mort toujours proche et douloureuse qui partout anéantit autant par haine que par maladie.
Avec cette chaleur toute méditerranéenne à la fois étouffante, enveloppante, caressante, et écrasante, ton « abuela » transmettra autant d'amour qu'elle causera de peine. Elle provoquera autant les pleurs qu'elle prêtera à sourire.
Ses souvenirs ont été tricotés dans une pelote de tendresse avec des aiguilles affûtées par les tragédies.
« le souvenir, c'est bien quand il te porte. S'il te ralentit où même te fige, alors il faut le faire taire. Pas disparaitre…Le souvenir peut avoir besoin que tu le réveilles pour laisser parler tes fantômes. »
Je vous l'avais bien dit ! Par ma « ventana » le soleil brille et mon « corazon » est triste.
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Lorsque j'ai appris que la chanteuse Olivia Ruiz avait écrit un roman, j'ai de suite eu envie de me le procurer et de le lire. Un peu frileuse au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais peu à peu, elle m'a pris par la main et m'a emmenée dans son histoire de famille et ses nombreux secrets.
Sa "abuela" (grand-mère en espagnol) vient de rejoindre les étoiles mais ne connais pas vraiment la vie d'enfant et d'adulte qu'elle a eue. Heureusement que cette dernière, lui a léguée. une commode aux couleurs de sa propre vie : ses déboires et ses bonheurs. Une vie riche en rebondissements. Elle va non seulement connaître la vie de son abuela mais aussi de son abuelo (grand-père ), de ses tantes et de ses parents. A son tour, elle laissera des bribes de sa vie à sa fille Nina et à sa descendance.
Un joli livre qui me rappelle sa première chanson "Je traîne des pieds" où elle fait l'inventaire de sa famille et de son enfance.
Un livre joyeux et triste à la fois.
Un bémol tout de même : n'étant pas hispanophone, certaines phrases de cette langue n'étaient pas traduites, cela m'a un peu gênée.
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Une jeune femme découvre l'histoire de sa famille lorsqu'elle hérite de la commode de sa grand-mère. Chaque tiroir lui dévoile un peu plus le passé de son Abuela ainsi que ses origines. Une jolie histoire à tiroirs qui ne m'a pas plus emballée que ça. Pourtant l'écriture est agréable et la trame plutôt originale. J'avoue avoir succombé aux critiques élogieuses de nombreux lecteurs mais ne comprend pas vraiment cet engouement. Si cette histoire de famille est originale, il m'a manqué un peu d'émotions.
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A la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de sa commode, un meuble où celle-ci rangeait tous ses souvenirs, bons ou mauvais. Tiroir après tiroir, elle va reconstituer l'histoire de sa famille : la fuite d'Espagne, peu avant la victoire de Franco, le suicide de ses arrières grands-parents pour éviter la prison, la jeunesse en France, les amours, les naissances et les deuils, le rôle d'un grand-père qui n'est qu'adoptif, etc. Pour la jeune femme, c'est une plongée vers ses racines, dans un passé dont les grands parents ont peu parlé et que sa mère, trop tôt décédée, n'a pas pu lui raconter.

Pour un premier roman, c'est une belle réussite ; pas un coup de coeur, mais pas si loin...
Olivia Ruiz nous raconte l'histoire d'une famille de républicains espagnols, qui a fui la victoire de Franco pour s'installer au sud de la France, et qui de toute évidence s'est affranchi des pesanteurs culturelles et religieuses de son pays d'origine. C'est donc une famille qui vit intensément, dont certains membres, la grand-mère notamment, savent sortir des rails pour assumer leurs envies ; une famille qui sait resserrer les rangs face à l'adversité, aux deuils notamment. Sans doute une famille dont l'auteure aurait aimé qu'elle soit la sienne puisqu'elle-même sait peu de chose du passé des siens.
L'écriture est riche, avec un style personnel bien affirmé, et le livre se laisse lire facilement.
C'est plus le parti pris de la narration qui peut dérouter : de tiroir en tiroir, de découverte en découverte, l'héroïne reconstitue son histoire et construit un récit, mais cela peut paraître parfois un peu décousu, avec le sentiment de sauter du coq à l'âne de temps en temps. L'ensemble a évidemment une cohérence, mais on peine parfois à la retrouver, ce qui à la fois perturbe et entretient l'attention...
Au final, c'est cependant une très belle découverte de ses racines que nous conte Olivia Ruiz.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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A la mort de sa grand-mère Rita, la narratrice hérite de sa tant convoitée commode aux tiroirs arc-en-ciel. Enfants, elle et se cousins, rêvaient de découvrir les trésors cachés dans ce meuble de famille que l'abuela défendait becs et ongles. La voilà donc face aux tiroirs qui renferment les souvenirs de toute une vie, la vie passionnante, passionnée et parfois chaotique d'une jeune fille éprise de liberté qui, il y a longtemps de cela, a fui l'Espagne franquiste pour trouver refuge à Narbonne, comme tant d'autres de ses compatriotes.

L'intention était bonne, louable même. Il est toujours utile de rappeler le sort que la France réserva aux républicains espagnols, les vaincus de la guerre civile, qui, après avoir été abandonnés par le gouvernement du Front populaire, traversèrent les Pyrénées à pieds pour être parqués dans des camps insalubres du sud de la France. A travers le destin de Rita, de ses parents qui préférèrent la mort à la défaite et de ses soeurs, Olivia Ruiz convoque le souvenir de celles et ceux qui ont combattu le dictateur jusqu'au bout, emprisonnés, torturés, exécutés, mais fiers de leurs valeurs et de la justesse de leur lutte. Pourtant, malgré la forte personnalité de la grand-mère et les faits relatés, Olivia Ruiz pêche par son style, ou plutôt son absence de style. Elle écrit comme elle parle, c'est vif, haut en couleurs, entraînant, mais ce n'est pas de la littérature. Et puis, elle se laisse souvent aller à la facilité, abordant des sujets graves sans les approfondir, accumulant les heureux hasards et les rencontres providentielles…D'ailleurs, pourquoi une commode aux tiroirs de couleurs ? La métaphore n'est pas suffisamment exploitée. La commode aurait pu être une boîte…
Ces maladresses s'expliquent par le fait qu'il s'agit là d'un premier roman. Olivia Ruiz écrit de bien belles chansons mais un livre ? On retrouve son univers, on sent qu'elle a mis un peu des siens dans son récit, qu'elle s'est inspirée de l'histoire familiale mais cela ne suffit pas pour faire d'une bonne idée, un bon roman. du potentiel à travailler.
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À la mort de sa grand-mère, son Abuela, sa petite-fille hérite de la commode aux tiroirs de couleurs qui renferme tous les secrets de la vieille dame.
Rita est venue en France avec ses soeurs dès le début de la guerre civile contre Franco. Ses parents sont restés sur place et les filles seront placées par un oncle chez une dame qui les emploie à faire de la couture. Elles n'y sont pas malheureuses car elles savent se débrouiller dans beaucoup de domaines domestiques.
La commode a été confiée à la petite-fille car la fille de Rita ne veut pas connaître les secrets qui entourent sa naissance. de tiroir en tiroir , de clé en clé, on va découvrir les pans de la vie de Rita avec un peu trop peu de structure cependant.
Nous allons donc suivre le long parcours de femme de Rita. Elle apprend à lire et veut effacer son statut de réfugiée espagnole car après tout, ils sont 400 000 et sont mal vus par les Français.
J'ai beaucoup aimé le passage où elle rencontre Rafael, un résistant qui fait passer des renseignements et des armes en Espagne. Elle veut se faire passer pour une Française et se fait appeler Joséphine Blanc mais Rafael n'est pas dupe.
Son aventure avec Rafael, son amour et les suites sont pour moi les moments les plus intenses du livre.
le moins que l'on puisse dire, c'est que Rita retombe toujours sur ses pieds avec une belle énergie.
le roman est servi par une belle écriture, énergique, elle aussi avec de la poésie dans les mots aussi et beaucoup d'humour.
Une belle découverte.
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Olivia Ruiz et moi c'est une longue histoire d'amour.
Bon, je sais, c'est un peu à sens unique car elle ne me connaît pas, mais moi j'aime tout d'elle : ses textes, ses chansons, sa musique, sa voix, son originalité, son amour pour sa famille, ses origines espagnoles, son énergie communicative, son accent du sud, ses profils sur les réseaux sociaux... Bref, tout.
Depuis ses premiers jours à la Star Ac, je me suis intéressée à ce bout de femme pétillante, à son franc parler et à ses engagements sans failles.
Non, je n'ai pas la fan attitude.
Non, je n'en ai pas fait mon idole ou mon égérie.
Simplement, Olivia Ruiz m'a interpellée par le piment qu'elle a distillé dans sa vie et dans celles de ceux qui se sont intéressés à elle.

La commode aux tiroirs de couleurs était donc une lecture-évidence pour moi. Elle a pris l'ascendant sur tous les autres livres qui attendaient sagement sur ma pile. Et c'est un brin émue que j'ai commencé la lecture de ce roman.

Vous l'avez bien compris, je ne suis pas du tout objective...
Ce qui suit ne l'est pas non plus.

Quelle pépite !!!
Quel roman !!!
Quelle histoire de famille !!!
Quelle Abuela incroyable !!!

Je ne sais pas quelle part de l'histoire de ce roman appartient à l'histoire personnelle d'Olivia Ruiz. Mais en lisant ces lignes je me suis sentie comme attirée, aspirée, inspirée par cette histoire familiale hispano-française (ou franco-espagnole), par ce lien indescriptible, indestructible qui se transmet avec force de mère en fille, non de grand-mère en petite-fille.

J'ai aimé qu'Olivia Ruiz me prenne par la main, qu'elle fasse de moi un témoin privilégié de ses secrets de famille, de sa profonde affection pour ses aïeuls. J'ai aimé qu'elle m'explique la guerre d'Espagne vue de l'intérieur, du côté des résistants comme de ceux qui haïssent les réfugiés.
J'ai aimé qu'elle m'implique dans sa quête d'identité, dans son besoin de comprendre, dans sa volonté de transmettre aux générations futures.

J'ai aimé cette commode dont les tiroirs colorés ont révélé un à un une histoire, un souvenir, un objet, une émotion. J'aurais tant aimé qu'il y en ait plus encore.

J'ai aimé la passion intime qui jaillit de chaque phrase et l'intime passionné qui se cache dans le coeur d'une grand-mère complice jusqu'au moment de la mort. Pour ne pas blesser. Pour ne pas trahir. Pour ne pas oublier. Pour transmettre le flambeau.

Merci Olivia d'être une nouvelle fois surprenante et pétillante, colorée et habitée. Quel que soit l'art et le média que vous choisissez, vous arriverez toujours à me toucher au coeur.

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