Merci à Netgalley et Audiolib de m'avoir permis d'écouter ce roman dans sa version audio, le par Olivia Ruiz elle-même.
Une jeune femme reçoit de sa grand-mère décédée
la commode aux tiroirs de couleurs contenant chacun un morceau de la vie de la vieille femme sous forme de lettres qu'elle a écrites à sa petite-fille. Ainsi, nous plongeons dans la vie de ce petit bout de femme courageuse, Rita, qui a du fuir le Franquisme très jeune et qui s'est établie avec ses soeurs à Narbonne. Nous est narrée sa vie avec ses amours, ses drames, la dictature, l'exil et le statut d'immigrée sur une terre inhospitalière. L'auteure donne beaucoup d'elle dans ce récit familial et je salue son courage. C'est haut en couleurs, il y a des personnages fort sympathiques et une belle entraide entre femmes, ce qui m'a beaucoup plu. de plus, l'ambiance est plutôt bien rendue, j'ai parfois réussi à embarquer.
Mais pas totalement.
C'est un roman très court et c'est peut-être le premier souci car ça m'a été difficile de rentrer dans la psychologie des personnages, surtout que le récit à la première personne ne permet pas d'accéder à l'intériorité de tous. J'aurais préféré une alternance des voix. Je n'ai pas été charmée par le style, plutôt oral et j'ai trouvé le côté gouailleur parfois lourd.
Je suis allée jusqu'au bout car j'ai beaucoup entendu parler de sa fin si particulière. Et bien je n'ai pas été déçue ! Enfin si... Que c'est étrange ! Je n'ai vraiment pas compris le but. le roman est basé sur la sincérité, la confiance, les bons sentiments (parfois trop) et l'épilogue est en parfaite opposition avec tout ça. Est-ce une exigence de l'éditeur ? Une provocation ? Une pirouette facétieuse ? Mystère...
Une lecture pas désagréable mais qui me laisse plutôt indifférente. L'impression d'un gâchis car ce récit autobiographique offrait potentiellement de beaux protagonistes et un contexte historique intéressant. Mais cette fin, décidément !