Citations sur Les lumières de septembre (78)
L'unique raison qui m'empêche de faire ce pas est que je ne supporte pas l'idée de le laisser. Sans lui, rien n'a de sens. Ni la vie ni la mort...
Aujourd'hui,j'ai vu pour la première fois le visage de l'ombre. Elle m'observait en silence dans l'obscurité, aux aguets immobile. Je sais parfaitement ce qu'elle avait dans les yeux, cette force qui l'a maintient en vivante: la haine. J'ai senti sa présence et j'ai compris que, tôt ou tard, nos jours ici se transformeront en cauchemar.
Plus tard, quand ils sentirent tous les deux qu'il n'existait plus de frontière entre eux, que chaque regard, chaque geste était une parole d'une langue qu'eux seuls pouvaient comprendre, Irène et Ismaël demeurèrent enlacés en silence en haut du phare.
Tout doucement, timidement,leurs lèvres se rapprochent. Irène ferma les yeux. Maintenant ou jamais, murmurait une voix dans la tête d'Ismaël. Le garçon decida que c'était maintenant, et sa bouche vint caresser celle d'Irène. Les dix secondes suivantes durèrent dix ans.
C'était un village où un rhume constituait une nouvelle, et où les nouvelles étaient plus contagieuses que les rhumes.
Parfois, je pense que tout le monde est parti très loin de la baie bleue et que je reste, pris au piège du temps, attendant en vain que la marée pourpre de septembre me ramène autre chose que des souvenirs. Ne te fais pas trop de souci pour moi. La mer est coutumière de ces choses : avec le temps, elle ramène tout, particulièrement les souvenirs.
Ce matin, pendant que je démêlais les mailles d'un filet pris dans les récifs,ça m'est arrivé encore une fois. Pendant une seconde, j'ai cru t'apercevoir sous le porche de la Maison du Cap, en train de regarder silencieusement l'horizon, comme tu aimais le faire.Lorsque les mouettes se sont envolées,j'ai compris qu'il n'y avait personne.
Les lumières de septembre m'ont habitué à me souvenir de l'empreinte de tes pas disparaissant avec la marée.Je savais ,alors,que l'hiver ne tarderait pas à effacer le mirage du dernier été que nous avons vécu au bord de la baie bleue.
Une de ces histoires que la presse aime publier en première page. Les mauvaises nouvelles, surtout quand elles sont scabreuses et effrayantes, sont d'une remarquable efficacité pour soulager les porte-monnaie du public.
Cela n'était pas sans rapports avec le fait que sa mère tenait la boulangerie du village, qui faisait en même temps office d'agence d'information, de service d'espionnage, et de cabinet de consultations sentimentales.