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Critique de Floyd2408


Sade dans la majeur partie de sa vie fût enfermé, emprisonné pour moeurs mauvaises, Sade, souvent , se retrouvera dans la solitude des murs de sa geôle, arpentant le sol de sa prison, cette demeure lui a donné l'inspiration de cette jeune fille aux prises à la réalité de la vie de cette époque , dans une répétition des choses, Justine subit à chaque étape de sa vie des sévices les plus horribles, ce supplice n'a pas de fin, tout devient sujet à la perversité, la pureté de la religion, la noblesse de sa grandeur, éveillent en elles ces émois les plus noirs, pour débaucher les âmes pures, les violer de leurs vives, les salir de leurs puanteur qui transpirent leur chair nauséabondes. Sade réitère dans ce livre son enfermement avec celui de Justine dans les différents endroits de ces captures où elle sera la proie d'actes sexuels contraints, ceux qui font rougir les plus prudes, elle devient la poupée sexuelle des hommes qui utilisent leurs statuts à des perversités les plus inhumaines, ce n'est plus du sexe mais de la bestialité, la brutalité est sans fin, l'imagination maline est infini, les pratiques sont les plus tortueuses et dérivent vers l'infini.
La prose est sans doute une marque de noblesse de ce roman au contenu les plus controversés, l'écriture est une allégorie à l'horreur, Justine survit dans les flammes de l'enfer où chaque étape de sa vie fût que supplice et humiliation, elle sera l'objet de toutes les tortures perverses. Sade concentre tout sur cette âme pure et innocente, cette tornade sexuelle se déchaine sur ce corps de pucelle pour enlaidir sa jeunesse d'esprit et sa candeur d'aimer, Sade crache son poison, Sade dénonce les décadences de son époque ou en fait l'apologie, chacun voudra défendre l'une ou l'autre, pour ma part je reste neutre, sans manichéisme, je suis juste un lecteur, aimant la prosaïque de cet auteur, sans pour autant en faire une icône.
L'ironie assez triste, comme une morale malheureuse de cette fable tragique, comme celle de la vie, qui a tout jamais entraine vers la mort, celle-ci au demeurant viendra le plus tard possible pour tous, mais les âmes pures n'ont pas cette primauté pour Sade, Justine devient la sainte de tous les malheurs, elle portent en elle tout le poids de ces opprimés, elle ne peut survivre dans la tranquillité de la vie, le bonheur simple , lui est interdit, c'est la force de la vie qui lui prendra par une fatalité de la nature, ou celle de Dieu pour les croyants, à cette époque le christianisme était une puissance politique et religieuse importante, Dieu était présent partout comme une seconde peau à chacun, l'hérésie était mortelle, comme l'innocence dans la plume de Sade. Justine vivra tout de même, lorsque le moment de sa vie devient douce, le malheur arrive, pas celui des hommes, naturellement !
Sade bouscule tous les codes
Michel Onfray pense que Sade est une mascarade, le fruit d'une bourgeoisie, il lui a d'ailleurs consacré un livre, Sade : Déconstruction d'un Mythe, que je dois lire, mais il faut lire Sade et avoir sa propre analyse, et émotion.
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