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Critique de Alfaric


Ce tome 2 regroupe les récits suivants :

"Samouraï" paru de juillet à novembre 1987 est peu ou prou l'origin story de la saga "Usagi Yojimbo" : Gennosuke tombe sur Usagi qui vient de tuer en défi singulier le dénommé Gunichi, qu'il prétend être un ancien ami. le chasseur de primes intrigué lui demande de lui raconter toute l'histoire, et c'est ainsi qu'Usagi fait le récit de sa vie...
On découvre son père magistrat de campagne, sa rivalité avec Kenichi, sa formation auprès du sensei Katsuichi (archétype du sensei sage mais excentrique, qui ici est au centre d'une belle morale : c'est un lion qui apprend à un lapin le vrai courage pour devenir un véritable guerrier de l'âme), son retour chez lui et le triangle amoureux avec Kenichi et Mariko (très badass la façon dont les rivaux s'allient pour chasser les brigands de leur village !), la manière dont il est entré au service du Seigneur Mifune et celle dont le vil et fourbe Hijiki orchestra la chute et le mort de ce dernier à la bataille d'Adachigahara (remember la Bataille de Sekigahara), faisant de notre héros aux longues oreilles un samouraï sans maître vagabondant à travers monts et vallées...
Un très bon récit qui occupe la majorité des pages de ce tome 2 !

"Kappa" (février 1988) est une histoire de yôkai (= créatures étranges) mélangeant bakemono (= monstre) et yurei (= fantôme) : simple mais efficace !

"Zylla" (février 1988) est un pastiche de Godzilla : c'est sympatoche, mais vite lu et vite oublié...

Dans "La Foire de la Soie" (janvier 1988), comme dans "Les Sept Samouraïs" d'Akira Kurosawa le lapin rônin apprend à une communauté à se défendre par elle-même pour elle-même.... Sauf qu'ici les paysans rizicoles sont remplacés par des ouvriers soyers coincés entre un patron voyou les exploitant jusqu'au dernier sou (au point qu'ils n'ont même pas de quoi déménager) et les hors-la-loi qui menacent pour ne pas dire assiègent le village (le patron voyou privilégiant évidemment sa marge bénéficiaire à la sécurité le plus élémentaire). Usagi bat les seconds après avoir arnaqué le premier, et offre l'argent gagné à ses protégés qui quittent en masse la grande entreprise du patron voyou pour fonder entre soviet et coopérative leur propre entreprise. Ce genre de récits antisystème est aujourd'hui très bien représenté dans la culture populaire, mais ils étaient beaucoup plus rares dans les années 1980 à l'époque du triomphe de l'hypercapitalisme reagano-thatchérien, vous savez cette saloperie qui apporte la prospérité à quelques-uns mais qui fait subir des crises économiques à répétitions pour tous les autres !
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