Souvent, si étrange que cela semble, les pauses entre les attaques sont pires que les attaques elles-mêmes.
Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons.
Mais le paysage qu'un homme voit, les yeux tournés vers l'extérieur, est généralement le reflet de ce qu'il cache, les yeux à l'intérieur.
Seul un homme qui naît ou un homme qui meurt peut être aussi seul que je le fus cette nuit, au phare.
Le paysage qu'un homme voit, les yeux tournés vers l'extérieur, est généralement le reflet de ce qu'il cache, les yeux à l'intérieur.
Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons.
(Incipit)
Quelle route mentale avait-il suivie pour contourner les obstacles de la civilisation et de la nature ?
Qu'avait-il pu arriver ? Une nouvelle guerre de portée mondiale qui aurait interrompu le transit naval jusqu'à la fin des hostilités ? Peut-être. Mais, bien que nous les hommes nous ayons tendance à rejeter la faute de nos peines sur les grandes hécatombes -cela rehausse notre importance en tant qu'individus-, la vérité s'inscrit toujours en lettres minuscules.
C'était un hymne épouvantable et un psaume barbare, et il était beau dans sa malice ingénue, très beau. Il touchait tout le spectre de nos sentiments, avec la précision d'un bistouri ; il les mêlait, les altérait et les niait trois fois. La musique s'émancipait de l'interprète.
La mascotte avait entonné un air d'une lointaine origine balinaise, une mélodie qu'il serait inutile de décrire, une musique qui devait fuir tout pentagramme. Combiens d'humains avaient-ils entendu cette chanson ? Combien d'êtres humains, depuis le début des temps, depuis que l'homme est homme, avaient-ils eu le privilège d'entendre cette musique ? Juste Batis et moi ? Tous ceux qui avaient affronté à un moment donné la dernière bataille ?