Tous les yeux regardent, peu observent, très peu voient.
Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions croire que nous ne serons jamais au plus près de ce que nous aimons. Je connaissais déjà cet atroce principe à l’heure d’embarquer. Mais il est des vérités dignes d’attention, et il en est d’autres avec lesquelles il vaut mieux ne pas discuter.
Souvent, si étrange que cela semble, les pauses entre les attaques sont pires que les attaques elles-mêmes.
Le paysage qu'un homme voit, les yeux tournés vers l'extérieur, est généralement le reflet de ce qu'il cache, les yeux à l'intérieur.
Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons.
(Incipit)
En de certaines occasions, on négocie son avenir avec le passé. On s'assied sur un rocher à l'écart et on s'efforce d'établir un pacte entre ce qui fut, de lourds échecs, et ce qui reste encore à venir, authentique obscurité.
Mangez bien, travaillez beaucoup, regardez-vous dans la glace, pour vous rappeler à vous-même, parlez à voix haute pour ne pas perdre l'habitude de la parole, et occupez votre esprit à des idées simples. C'est tout. A y bien réfléchir, que représente une année de notre vie comparée à la patience du bon Dieu ?
« Je médite sur les attentes qui m’ont conduit sur l’île. Je recherchais la paix du néant. Et, au lieu du silence, je trouve un enfer peuplé de monstres. » (p. 90)
« La nuit venait et je savais, de source atavique, que l’obscurité est l’empire des carnassiers. » (p. 40)
« L’air n’était pas glacial, mais désagréable. S’il régnait une sorte de désolation, elle n’était pas identifiable. Le problème n’était pas tant ce qu’il y avait que ce que nous ne voyions pas. » (p. 6)