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Critique de Taraxacum


Bénédict n'est pas beau, et pourtant il doit bien dégager quelque chose, car les trois personnages féminins de ce roman vont tour à tour et en même temps soupirer pour lui, de sa cousine Athénaïs à Louis, déchue car mère fille, en passant par la soeur de celle-ci, la jeune Valentine qui donne son nom au roman.
Dans le secret du parc du château de la famille des deux soeurs, tout ce petit monde s'aime et se fait du mal, entre jalousie et pression sociale. Car voilà, Bénédict est fils de paysan, et Valentine est destinée à être mariée à un homme du même rang social qu'elle, et Athénaïs, plus riche parti du pays, est convoitée par tous les jeunes gens du coin, qui détestent Bénédict qui s'estime meilleur qu'eux et reçoit l'amour de sa cousine qu'eux voudraient bien.
Il serait dommage de réduire ce roman à un roman d'amours contrariées: c'est aussi une dénonciation des mariages arrangés où l'épouse est conduite à l'autel comme à l'abattoir, et toute la tirade où Bénédict s'outrage des droits qu'un époux s'estime en place de réclamer quand sa belle-famille lui vend plus ou moins sa femme... Pas courant dans un roman du dix-neuvième l'évocation du viol conjugal. (même si c'est un peu affaibli par le fait que Bénédict est, entre autre, tout simplement jaloux).
Si cela ne se hisse pas au niveau d'Indiana, c'est tout de même un roman de George Sand qui mérite d'être redécouvert.
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