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Critique de ileana


L'auteur, dans une démarche pédagogique, se penche sur les dilemmes moraux auxquels nous sommes confrontés dans la vie quotidienne. Il évoque les principaux courants de la morale et les sujets comme les valeurs, la justice, la liberté, le sens du bien commun.

D'après l'auteur il y a notamment trois courants de pensée :
** un de ces courants est centré sur le bien-être ou le bonheur du plus grand nombre – c'est l'utilitarisme
** le respect des droits individuels et de la liberté – « c'est le credo d'une école à ramifications multiples » (p36), dont le libertarisme
** le troisième courant voit la justice liée à la vertu et à la vie bonne.

Le sujet est fort intéressant, en revanche le discours a des faiblesses. Voilà, je commence avec le point fort de Sandel : il s'agit des situations concrètes comme point de départ de son argumentation. Exemples : la torture et le sacrifice dans certaines situations extrêmes, la discrimination positive, la vente d'organes, la redistribution des richesses via l'impôt, le renflouement des banques (sauvetage de 2008), le suicide assisté.

Points faibles : l'ensemble est trop verbeux à mon sens, des digressions et des argumentations trop longues. Par exemple, quinze pages sur un débat judiciaire autour de la gestation pour autrui (mère porteuse), la barbe !
Autre faiblesse : la traduction. Parfois le propos est distendu et flou.

Troisième point de ma critique : j'ai déjà mentionné les situations concrètes comme point fort. En revanche, lorsqu'il s'agit d'une problématique abstraite, le discours reste dans le vague, ou alors manque d'efficacité. Exemple : le chapitre consacré à la pensée morale de Kant.
J'aurais souhaité plus de rigueur et une économie de moyens adapté au sujet. Mon hypothèse : c'est l'éditeur américain qui a poussé à l'inflation de nombre de pages au détriment du style. Hé oui, le style …

Extraits : (ces extraits sont neutres, ils ne sont pas liés à mes reproches ci-dessus)
Les théories antiques de la justice commencent par s'interroger sur la vertu, tandis que les théories modernes commencent à s'interroger sur la liberté. Nous nous attacherons à explorer les forces et les faiblesses de chacune de ces approches. p19
Les Américains condamnent plus sévèrement l'échec que la cupidité. p29
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