AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Meygisan


Je ne reviendrai pas sur les qualités d'écriture connues et reconnues de Brandon Sanderson. Je m'attacherai ici plutôt à ces personnages, dont la caractérisation est la force principale du cycle ( je n'en dirai pas autant de tous ses bouquins). Derrière cette course aux bracelets des larmes qui constituent l'intrigue principale, ancrée dans une intrigue beaucoup plus vaste constituant le cycle ( et sans doute même inscrite elle même dans une histoire sur le Cosmère encore plus générale), se cachent une véritable histoire d'amour naissante entre Wax Ladrian et Stéris, la femme qu'il épousera par intérêts communs à leurs deux familles. En effet, alors qu'ils ne sont à priori pas du tout épris l'un de l'autre, Sanderson s'attachera à nous montrer l'évolution de leur relation à travers les épreuves qu'ils vont devoir endurer ensemble. Et c'est passionnant, l'auteur maîtrise ce pan là de l'histoire à la perfection, les relations entre être humains et sentiments n'ont pas de secrets pour lui. Cette évolution est plus que plausible et rend les deux personnages d'autant plus attachants lorsqu'on connaît l'histoire tragique de Wax. On se laisse véritablement prendre aux jeux de ces deux là, à leur rapprochement qu'on finit par espérer et attendre avec impatience, à un point tel qu'on en oublie le récit. Leur relation finirait presque d'effacer complètement l'histoire pour s'y soustraire. Et ce n'est sans doute pas un hasard de la part de Brandon Sanderson de faire vivre à son héros une telle histoire. On peut parier que celle ci aura des conséquences sur le cycle entier.
Les relations entre personnages sont le centre de ce tome, et elles concernent principalement Wax. Dans son cas, Sanderson aborde le thème de la famille en lui accordant une place non négligeable, et en faisant une analyse plus qu'inquiétante. Sanderson parle t'il de lui à travers son héros? Il est évident qu'il accorde un degré d'importance moins important à la famille qu'à l'amitié, quand on remarque le sort qu'il fait subir à l'oncle et la soeur de Wax. Alors que parallèlement, l'amitié qui lit Wax à son compère Wayne est indéfectible. Il n'y a qu'à voir cette scène en fin de roman, mémorable, qui prouve l'attachement que Wayne porte à Wax. Leur amitié est de l'ordre de la fraternité tant ils sont proches et tant ils se protègent mutuellement.
Rien que cela suffit à se lancer dans cette suite du second cycle des Fils des Brumes. Mais si en plus, on y ajoute l'intérêt que suscite l'histoire elle même, qui est une exemple de maîtrise, de twists comme seul Sanderson sait en créer, et qui ne sont pas là seulement pour relancer le récit mais bien pour le servir, vous obtenez le roman presque parfait. le seul bémol réside dans le langage parfois ordurier utilisé par le personnage de Wayne, qui je trouve, dénote par rapport à l'ambiance générale, et n'apporte rien, ni au personnage, ni au récit.
Ce livre contient une novella qui ravira les fans de l'auteur comme ceux du cycle. Il s'agit là d'un cadeau de la part de l'auteur pour nous faire patienter.... Cette novella contient une histoire quelque peu psychédélique, qui aborde plusieurs thèmes chers à l'auteur, et notamment les différences entre classes sociales. Très clairement, Sanderson attache une importance entre roturiers et nobles, et ne fait pas l'apologie de ces derniers. Loin de là... Cette novella ravira les fans dans le sens où l'auteur y apporte énormément de réponses, qui permettent d'appréhender le Cosmère d'une manière plus significative.
Si vous n'étiez pas convaincu jusque là, peut être le serez vous désormais....!
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}