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Critique de Tricape


Un Algérien part à la recherche de son identité, de celle de son pays et de sa religion (ou du moins de la religion culturellement dominante) dans un roman un peu compliqué dans sa structure, mais servi par une écriture vive, riche, incisive qui donne de nombreux coups de canif, qui va jusqu'à scarifier et ainsi bien rendre compte des états d'âme de l'écorché qu'est le narrateur. Tout se passe comme si l'histoire d'une (de deux) famille(s) ne servait que de support à l'expression des prises de position de l'auteur sur l'histoire contemporaine de son pays ("Abdelaziz 1er" est clairement visé), la guerre (" ... sacrée machine à écourter l'enfance.") et la religion ("Je me dis que les phobies se soignent mais je me dis aussi qu'un monde sans imams serait nettement plus sûr. S'il en faut quand même, alors on doit les tenir loin de la mosquée, c'est trop dangereux un homme qui squatte une tour et qui de là-haut appelle à la sainteté chez les autres, car en vérité il n'est rien de plus crédule que le croyant, ni de plus pressé : il se croit appelé plus vite qu'à son tour.")

Boualem Sansal a du courage, mais aussi un sens développé de la provocation et un évident courage, à publier un ouvrage aussi vindicatif tout en continuant de vivre en Algérie.
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