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Critique de Draner


Yazid, tel est le nom du narrateur, raconte les souvenirs de son enfance en Algérie. Yazid est un enfant sans mère, du moins ne l'a-t-il jamais vu, enlevé dès sa naissance à sa mère biologique, il s'est retrouvé chez Djéda, la maîtresse d'un immense domaine hérité de sa tribu dont la fortune provenait d'une maison de tolérance implantée sur le domaine où elle accueillait les jeunes filles en détresse.
A travers Yazid, c'est l'auteur que l'on entend nous parler de la vie en Algérie pendant les différentes périodes de son histoire depuis les années 1950, de ses réflexions sur l'Islam et les religions en général, sur la mort, sur la vie. La lecture n'est pas aisée, en raison notamment des sauts que le narrateur effectue au grès des souvenirs qu'il évoque et aussi parfois de termes dont la compréhension nécessite le recours à un dictionnaire (ce fut mon cas pour quelques mots, somme toute pas trop nombreux) ainsi que le défilé de personnages que l'on a parfois du mal à rapporter à la vie de Yazid. le style de l'écriture de Boualem Sansal est brillant, comme à l'accoutumé. Il serait tout de même dommage de renoncer à la lecture de ce livre trop tôt si l'on rebuté d'entrée.
La fin du livre donne enfin la clé de la naissance de Yazid par sa propre mère sur le point de mourir, mais c'était un secret qu'elle se devait de garder. Je garde de ce livre l'écho d'une grande tristesse, de beaucoup de nostalgie et des cris de révolte du narrateur et de l'auteur.

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